Déclaration tant attendu (PV Canna ) [FINI]

Le Yachiru jeta un regard nerveux de l’autre côté du mur : le monstre était toujours présent et il serait terriblement dangereux de faire le moindre bruit. Même lui, Xie Mamoru Kotasu, crut qu’il était mieux de ne pas attirer l’attention sur lui. La créature mit un pied hors de sa terrible caverne et l’hyperactif déglutit : Il sentait que sa vie trop courte s’échappait entre ses doigts. La goule renifla et il espéra ne pas avoir mis trop de parfum (c’était une occasion spéciale, alors…). Finalement, le vilain décida de partir d’un pas lourd, laissant un Kotasu pétrifié derrière lui.

. . .

Camille Kaonai était VRAIMENT effrayante. Puisque son pire cauchemar était maintenant loin, il se permit de souffler un peu. Après avoir retrouvé son courage, le Yachiru osa aller toquer à la porte des Kurasu, se disant que, lorsqu’il verrait le visage de sa SUPER COPINE Canna, tout irait mieux. Il était absolument certain que la belle était seule dans le dortoir, alors il n’avait plus rien à craindre! C’ÉTAIT GÉNIAL!! L’hyperactif cogna de toutes ses forces sur la porte, un énorme sourire sur son visage heureux.

. . .

ERREUR DE CALCUL! ERREUR DE CALCUL! RETRAIT DES FORCES ! . . . RAPIDEMENT!! Mais avant qu’il n’ait pu s’échapper, la large et puissante main d’HellRoy Jadziah se posa sur son épaule solide et Mamoru eut envie de fondre en larmes : POURQUOI LA PRINCESSE ÉTAIT-ELLE PROTÉGÉE PAR AUTANT DE CHEVALIERS IMPERTURBABLES?!

Contre toute attentes, le cruel vampire le fit tourné sur lui-même et arrangea soigneusement la cravate et le veston du jeune homme de l’eau avant de replacer quelques-unes des jolies fleurs de son bouquet, ces dernière menaçant de tomber sur le sol par la faute de l’excitation de Xie. Un sourire feint sur le visage, le génie lui souffla :

-. . . Courage, super copain.

Puis, il quitta sa demeure, laissant à présent le Kotasu réellement seul avec la soigneuse coloré. HellCopain… QUEL GÉNÉROSITÉ DE SUPER COPAIN DE LA VIE ! De nouveau, il dut rassembler son courage (celui qui restait) et le sportif pu pénétrer dans le dortoir du clan de la vie. INFILTRATION RÉUSSITE.

Lorsqu’il la vue, comme à chaque fois, son cœur rata un battement. La blondinette était dans la cuisine, comme à son habitude, et un peu de farine était resté sur son nez. . . ELLE ÉTAIT TELLEMENT ADORABLE, IL AVAIT ENVIE DE LA CROQUER! À L’AIDE, IL FONDAIT! Il l’a regarda encore un moment, bien caché, et se décida à aller la voir.

Écarlate, il lui désigna le bouquet de fleurs, mais n’arrivait pas à prononcer quoi que ce soit.  Pourquoi était-ce si difficile?! IL S’ÉTAIT ENTRAINÉ POURTANT! Au bout d’un moment, il réussit à avancer, hurlant avec toute la force dont ses poumons étaient capables :

-TU VEUX ÊTRE MA SUPER COPINE, PITIÉ?!

Toujours rouge, il baissa la tête : Voilà, c’était dit, il n’avait plus qu’à attendre la réponse de la demoiselle, et ce serait terminé.

Toute la matinée avait été consacrée à l’élaboration de gâteaux et autres pâtisseries, hobby du moment. Elle en faisait toujours 3 tonnes pour son clan (voir les autres clans), et de mémoire de Kurasu il n’y avait jamais eu aucune pénurie sucrée. Du coup, il y avait de la farine partout, jusque sur son nez, même si elle avait pourtant fait attention à bien tout nettoyer. Donc il y en avait partout.
Elle en enleva quand même de ses cheveux et de son tablier histoire de paraître plus présentable, et soupira devant le four qui cuisant lentement les muffins au chocolat qu’elle venait de terminer. Le chocolat fondait, lentement... Elle avait hâte de les dévorer !
Elle ne remarquait pas du tout qu’un certain Mamoru l’observait pendant ce temps, planqué un peu plus loin. Homme qui occupait depuis quelques temps ses pensées sans qu’elle ne puisse vraiment déterminer, avec sa capacité d’être toujours à coté de la plaque, à quel sentiment elle devrait se tourner. Et étant timide, elle n’osait pas vraiment en parler à ses amies, et hésitait vraiment à aborder le sujet avec sa cousinette adorée, qui lançait un regard aussi sombre qu’un trou noir dès qu’il était question d’un homme lui tournant autour. Que cela soit pour elle ou pour Canna, d’ailleurs. Si elle avait peur qu’on lui fasse du mal, Camille n’avait vraiment rien à craindre envers Xie, il était doux comme un agneau. Ouais, il ne ferait pas de mal à une mouche. Même avec son coté Kotasu. Ouais, si Noe avait réussi à apprécier ses cookies, alors le coté Kotasu n’était pas mauvais, quoi qu’on puisse en dire. Canna venait de prouver par A+B que Xie ne lui ferait rien.... Ouais, voila de bons arguments devant sa cousine ! Etait-elle déjà au courant que Canna avait peut être sur un malentendu des sentiments un peu plus qu’amicaux envers ce gens homme ? Ouiiii évidemment. Mais elle ne se souvenait pas de sa réaction....
...
Mais si elle savait. *tousse*
Pensive, elle fut un peu surprise (pour ne pas dire qu’elle sursauta) lorsque Xie vint à sa rencontre, aussi rouge qu’une pivoine et un bouquets de fleurs à la main. Pourquoi était-il géné, tout à coup ? Ce n’était pas la première fois qu’ils se retrouvaient nez-à-nez ensemble... Avait-il besoin d’aide pour ses fleurs et n’osait pas le demander ? Mmmmh...
Devant son mutisme, elle ne savait pas comment réagir, et le regardait d’un air terriblement interrogatif. Au fond d’elle, de manière totalement inconsciente, une poignée de neurones espérait voir soupçonnait une déclaration, mais les autres 99% étaient concentrés sur les fleurs et les cheveux bleus de cet homme si charmant.
Et puis il se décida à parler.
Non.
Hurler.

-TU VEUX ÊTRE MA SUPER COPINE, PITIÉ?!

Passé la surprise et les tympans en sang, Canna resta hébétée quelques bonnes minutes devant la requête, formulée si... Bizarrement... Pourquoi pitié ? Sa super copine ? Hein ???

- Mais... Mais je suis déjà ta copine, non ?

Puis Canna réalisa son erreur en voyant le teint plus violet que rouge et les fleurs dans ses mains qui n’étaient décidemment pas là pour décorer le salon Kurasu ou demander pardon d’une cause perdue (non, SA cause perdue) à Camille. Elle mit un peu plus de neurones à contributions et ils s’activèrent à essayer de comprendre la demande... Fleurs + tête pivoine + le mot copine qui peut être ambiguë + ils étaient seuls.

Heuuu non attend...

Décidément, les relations humaines sont compliqués, elle ne voyait pas trop à quoi ça pourrait correspondre...
Et puis les 1% de neurones de tout à l’heure envoyèrent un signal d’alarme aux neurones très stupides pour lui faire comprendre la situation.
Canna, il se déclare.
Il déclare sa flamme.
A toi. Non arrête de regarder la fenêtre il n'y a personne.
Alors FAIT QUELQUE CHOSE BANANE. Merci.
Ouais, elle venait de se faire insulter par ses propres neurones. Et tout à coup, son visage inventa une nouvelle couleur, plus rouge que rouge (eauuu ecarlate ). Elle se mit à bégayer une phrase incompréhensible, son cerveau ayant arrêté de reflechir.

Je... Heu... Heuuuuukjbsrgmfjsdgmgsrgheuuuuuuuuuuuu...
Je.... Viens de comprendre... Désolé...fg ndsgmhfshdlmfhjqekjlfskheuuuuuuuuuuuuuuuuuu

Elle secouait frénétiquement ses mains comme si par magie elles allaient faire apparaître une phrase, et comme ça ne marchait pas (non sans blague), elle se décida (parce qu’ils avaient l’air de beaux imbéciles comme ça aussi). Elle prit les fleurs, qu’elle posa sur la table, et dans ses petites mains chaudes pris celle de Xie, avant de plonger son regard dans le sien.

Je... Veux bien être ta... Copine...

Elle était surement au bord de l’évanouissement, là, maintenant.

-TU VEUX ÊTRE MA SUPER COPINE, PITIÉ?!

Son cœur battait à toute vitesse dans sa poitrine, lui donnant l’impression qu’il essayait de se séparé de son corps. Canna le fixa pendant plusieurs minutes, silencieusement : pas seulement des secondes qui lui semblèrent longues… DE VRAI MINUTES, CRÉANT L’AMBIANCE LA PLUS LOURDE AU MONDE! Au bout d’un moment, elle daigna de répondre, un air légèrement perdu voilant son joli visage :

- Mais... Mais je suis déjà ta copine, non ?

Premier coup de poignard ~ S’il devait lui expliqué ce qu’il voulait dire, il allait forcément finir par partir en courant : HORS DE QUESTION QU’IL S’AVANÇE LA DESSUS. Trop occupé à gérer sa gêne, il ne vit pas la demoiselle changer rapidement de teinte, tout comme l’hyperactif le faisait lui-même. Elle poursuivit :

-Heuuu non attend...

…

…

…

NON??! Le Kotasu sentit ses genoux trembler, comme s’ils allaient fléchir à n’importe quel moment, maintenant. Il détourna le regard de la blondinette, sentant les larmes lui monter aux yeux : Pourquoi, non? IL AVAIT POURTANT ÉTÉ SUPER CHARMANT! Tsk… Les livres de dragues qu’il avait piquées dans la chambre d’un des membres Mikari servaient réellement à rien, au final… La jeune femme ajouta, sans que le Yachiru comprenne un traitre mot de ce qu’elle essaya de lui dire :

-Je... Heu... Heuuuuukjbsrgmfjsdgmgsrgheuuuuuuuuuuuu...
-Je.... Viens de comprendre... Désolé...fg ndsgmhfshdlmfhjqekjlfskheuuuuuuuuuuuuuuuuuu

Le supplice était trop douloureux ~Au lieu de le faire souffrir ainsi, il aurait été moins cruel qu’elle l’abat lentement à coup de muffins. Bien que Canna soit petite, Mamoru avait l’impression qu’elle faisait deux mètres de plus que lui (qui était incroyablement grand), et qu’elle allait l’écraser sous son pied.

Il se retourna vers elle lorsqu’elle alla porter les fleurs plus loin, se préparant probablement à le rembarrer : OH MAIS POURQUOI AVAIT-IL PENSER QUE C’ÉTAIT UNE BONNE IDÉE?! La demoiselle prit ses mains dans les siennes et il put constater à quel point elles étaient douces et qu’il ne voulait plus jamais les relâcher. D’une voix tendre, de toute évidence timide, elle lui dit doucement :

-Je... Veux bien être ta... Copine...

Il réagit instantanément :

-QUOI C’EST VRAI?! SANS BLAGUE?!

Il souleva la jeune femme dans ses bras puissants et la fit tournoyer dans les airs en rigolant comme un imbécile. Lorsqu’il la redéposa, plusieurs secondes plus tard, ce fut pour presser ses lèvres contre les siennes, cognant son front contre le sien, mais ne la relâchant pas pour autant. Le plus grand sourire rayonnant dessiner sur le visage, il avoua :

-C’EST LE PLUS BEAU JOUR DE MA VIE!

L’hyperactif se calma, ne voulant pas effrayer la demoiselle. Regardant le sol, rouge comme une pivoine, il ajouta sur un ton plus feutré :

-À moins que pour toi ce soit un jour normal… Alors moi aussi, ce jour est complètement banal…

Ah… QUEL IMBÉCILE.

-QUOI C’EST VRAI?! SANS BLAGUE?!
 
Tandis qu’il hurlait dans les pauvres tympans d’une Kaonai qui allait terminer sourde, Xie s’amusa à la soulever et là, elle vit le monde comme si elle était dans le tambourin d’une machine à laver. Il fini par la redéposer avant qu’elle n’ait le mal de mer, et sans qu’elle ne puisse reprendre son souffle il l’embrassa. Pour un premier baiser c’était un peu violent, quand même, cet idiot réussi même à cogner son front contre le sien, tout en étant pressée comme un citron contre lui... (Si Camille avait été témointe de la scène Xie aurait été un homme mort).
Mais cela ne la gêna pas plus que ça, étant légèrement habituée au coté éléphant dans un magasin de porcelaine de ce garçon dont elle était tombée amoureuse ; elle était tellement râvie de la tournure des événements que le monde autour d’elle pouvait être en guerre qu’elle ne s’en soucierait presque pas. Presque. Parce que la guerre, c’est mal quand même.
 
Et c’est avec un sourire des plus resplendissant (qui devaient bien lui grimper jusque derrière les oreilles), qu’il lui hurl—avoua.
 
-C’EST LE PLUS BEAU JOUR DE MA VIE!
 
Aussi rouge que son interlocuteur, elle s’apprêtait à lui répondre la pareille, mais une idée totalement stupide de Xie lui fit changer d’avis soudainement ;
 
-À moins que pour toi ce soit un jour normal… Alors moi aussi, ce jour est complètement banal…
 
Canna fit une tête un peu bizarre, ne s’attendant pas réellement à cette réponse. Elle prit son courage à deux mains, et puis le visage de l’imbécile heureux devant lui, et le fixa d’un air déterminé ;
 
« Aucune journée n’a été normale, cette journée l’est encore moins. Et j’espère que les prochaines journées que nous passeront ensembles le seront encore moins ! »
 
Et elle se mit sur la pointe des pieds avec au départ l’envie de l’embrasser à son tour, mais vu la taille de son désormais copain elle préféra finalement lui sauter au cou et lui faire un grooos câlin . Elle lui murmura à l’oreille ;
 
« Tu n’es pas banal et c’est comme ça que je t’aime, alors s’il te plait, ne le devient jamais... »
 

Et elle le serra très fort dans ses bras, les pieds dans le vide, considérant cette journée comme l’une des plus chouettes de sa vie.