Noe caressa doucement la joue de la frêle demoiselle qui se trouvait devant lui, un sourire amical sur son visage aux traits si délicats. Il avait toujours grandement apprécier ces moments d'intimité avec ses futurs... projets ; la peur et l'incompréhension dans leurs regards le remplissaient d'une adrénaline étrange mais incroyablement agréable. De sa voix suave, il tenta de la rassurer :
-Tu n'a pas à avoir aussi peur, chaton... Ce sera très rapidement terminé et, ensuite, tu vivras pour toute l'éternité... Une véritable peur qui ne se ternit pas, au fil des jours... Arrives-tu à concevoir ce que je t'offre?
La jeune femme se débattu davantage, refusant les traitements de l'homme, s'époumonant malgré le chiffon, dans sa bouche, qui l'empêchait de parler : elle ne savait pas comment elle était arrivée ici, ni même qui était cet... homme ? Femme ? Elle tenta de le frapper, sans succès, le sourire de l'androgyne ne fit que s'accentuer. Il reprit, sur le même ton doucereux :
-Maintenant il faut commencer... Tu t'appelles bien Roxanne, hm ?
Il feuilleta des documents remplis d'informations sur la captive, informations personnelles qu'elle ne savait pas comment le blond avait obtenu... C'était un véritable cauchemar... Elle était la depuis maintenant... Elle ne savait même plus, elle avait perdu toute notion du temps, aucune lumière n'atteignant l'endroit où elle était enfermée. Elle arriva à relever la tête pour voir son bourreau approché, une seringue dans la main, ce fut la dernière chose qu'elle vit.
Le Kotasu aimait bien les éteindre à l'aide du poison, c'était moins sale, moins barbare ; puis, les dépecé était bien plus facile, ensuite. Il était habitué maintenant, la tâche était beaucoup moins ardue. Il retira la peau, les organes, les cheveux, les yeux.... Jusqu'à ce qu'il ne reste plus que les petits os de la demoiselle, qu'il laissa tomber dans un liquide malodorant pour les blanchir.
Le processus prenait quelques jours et ce ne fut qu'après une semaine que la vipère revint dans sont... laboratoire.
Il sortit avec précaution les os et les étala sur sa table de travail : c'était un projet qui s'étalait sur plusieurs heures, mais au fil des jours, on pouvait voir apparaitre l'ombre d'une jeune fille. La dernière journée de son travail consista à inséré des yeux de verre cramoisi dans les orbites de la poupée et de coudre à sa tête une longue chevelure argentée. Il couvrit son corps nu d'une robe noire aux allures ancienne et la contempla un long moment : de nouveau, il avait créer une beauté parfaite, sans défaut...
Il alla la placer avec les autres, sur une énorme étagère et soupira : aucune d'entre elle ne lui plaisait vraiment ; toutes pareilles, il avait besoin de quelque chose de nouveau... La nouvelle princesse ne lui servirait probablement jamais.
La vipère agrippa un bout de parchemin et y écrit, très proprement, ''Roxen''. Il posa le nom sur la poupée et quitta la pièce, certain que sa nouvelle oeuvre n'aurait jamais rien de plus que toutes les autres.
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