Lycée Seikoku
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  Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose]

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Camille Kaonai
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Camille Kaonai


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MessageSujet: Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose]    Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose] EmptyLun 2 Déc 2013 - 13:07

Camille ouvrit la porte de la salle de dessin, vérifiant qu'il n'y avait personne. Elle assistait à tout les cours sur son planning, façon d'avoir la conscience tranquille, mais les options où le professeur demandait bien trop de participation et de travail de groupe. Pourtant Camille adorait dessiner, peintre, ect. C'était vraiment dommage qu'elle ait du mal avec les autres, elle essayait pourtant de faire des efforts mais elle était trop agoraphobe pour rester dans un lieux bondé de monde … sauf en cours où son refuge était le dernier rang …

Camille entra donc dans la salle après sa petite vérification, et alla ouvrir un placard où elle avait le droit d'entreposer ses affaires, sous sa demande. Au début le professeur était contre mais peut-être qu'au final il a eut pitié d'elle parce qu'il accepta de lui céder un casier. Camille vérifia derrière elle que personne ne venait en jetant un coup d’œil à la porte, puis elle piocha dans sa poche et y sortir une petite clé pour ouvrir le casier. Elle détestait vraiment qu'on mette le nez dans ses affaires … Enfin, le seul compromit qu'elle avait eut avec le professeur c'était de le laisser voir se qu'elle faisait, qu'elle ne venait pas ici pour glander ou détruire le matériel ! Ce qui était compréhensible et de toute manière Camille n'avait pas le choix si elle voulait avoir accès au matériel de la salle ...
Instantanément, elle alla fermer la porte mais la laissa très légèrement ouverte pour laisser passer un peu de courant d'air puis la jeune fille prit un chevalet, un tabouret et une toile non achevée qui se trouvait dans le casier. Elle s'assit tout d'abord et regarda sa toile dont le commencement se résumait à des traits de crayons à peine visible. Elle l'avait fait en deux secondes, le temps que le professeur avait entre ses intercours. Il fallait donc attaquer plus profondément la toile ~ 
Camille se leva et fouilla dans les peintures acryliques pour sortir tout les pots et les pinceaux. Elle regarda la panoplie de couleurs avant de mettre de coté toute les couleurs pour faire la couleur chaire puis celles qui lui servirait pour le fond, un fond forestier bien entendu.
La jeune lycéenne chercha alors une palette pour attaquer la travail. La demoiselle remonta ses manches et s'attacha les cheveux en chignon avec un pinceau, elle mit sa frange de chaque coté de son visage, laissant tout l'espace pour ses yeux. C'était vraiment le seul moment où Camille osait enlever sa frange et s'attacher les cheveux ~ Loin des yeux de tous, forcement.

La jeune Kaonai commença alors le fond, créant une magnifique forêt autour d'un personnage encore noir et blanc, les arbres avait la couleurs du miel et luisait au soleil comme de la porcelainière, leur feuillage était émeraude avec des touches de dorés qui les rendaient très brillant. On voyait bien que le soleil entrechoquaient les feuilles et se déposer tendrement sur l'herbe et la faire éclaté de lumière comme des cristaux entre la verdure.
Camille prit un peu de recul pour regarder son travail. Son invocation apparut au coté de sa maîtresse et regarda le tableau avec elle.

*Tu es très douée.
*ça va … c'est pas trop catastrophique.
*Camille … arrête de te dévaloriser, tu devrais avoir plus confiance en toi.

*… J'essaye, j'essaye*

Alors que la demoiselle allait retourner à l'ouvrage avant la fin de son droit de venir ici, elle entendit la porte grincer. Instinctivement, elle remit sa frange sur sa figure et retira le pinceau qui maintenait son chignon pour que sa chevelure bleu recouvre ses épaules et son dos. Et cela, elle le fit tout en se tournant vers la porte. Camille ne vit personne entrer, alors elle osa, d'un ton froid et très peu amical :

[color:ea99= cornflowerblue]"Qui est là ?"  
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Rose Nihrai
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MessageSujet: Re: Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose]    Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose] EmptySam 14 Déc 2013 - 16:06

*****

Aller Rose... Rose ! Répond de suite à ce crétin d'engin informatisé !!
Rose grommela contre son invocation, non à voix haute mais mentalement. Car physiquement, elle était toujours inexpressive... A croire que cela ne quittait jamais son visage. C'est ainsi qu'elle se leva de son lit tant aimé, et, étant nyctalope, vu que sa chambre était toujours plongée dans un noir permanent, elle saisit son portable qui vibrait à s'en arracher les tympans, la raison pour laquelle Sable avait sans doute tant insisté. Ce n'était point un appel - elle n'y répondait jamais de toutes évidences -, mais un message.

" Bonsoir... J'allais vous appeler mais le Roi m'a prévenu que cela aurait été vain. Je devais vous prévenir que votre frère avait rallié Seikoku, l'avez-vous croisé aujourd'hui.. ? "

Rose lut ce message et fronça ses sourcils avant de le montrer à Sable. Ce dernier pensait vraisemblablement la même chose qu'elle. Qui était exactement ce jeune homme ? Après être tombée sur un naïf de sous-chef, puis sur son idiot de frère et enfin sur la troisième membre des Tochis, voilà qu'un inconnu se faisant passer pour une personne à la solde de ses parents lui parlait... ? La jeune fleur ne répondit pas à ce message, jugeant cela inutile ; en effet, si ses parents avaient voulu se soucier du sort de son frère, ils lui auraient parlé par eux-mêmes.

Trois heure et seize minutes du matin ! Mais à quoi les gens pensaient-ils ?! Elle dormait à cette heure-là, elle ne tenait pas à tenir à peine sur ses jambes le lendemain ! Grommelant de plus belle mentalement, Rose éteignit son portable - qui était censé être éteint au passage, mais bon... -, et essaya de se rendormir. Au lieu de cela, elle préféra discuter avec son invocation, voyant bien qu'ils n'arrivaient pas à trouver le sommeil.

Sable... ? Qui cela aurait pu bien être ? Car cela n'aurait jamais pu être Gatot...

La jeune rose venait à se poser en effet quelques questions. Gatot était en quelque sorte le chef des majordomes, celui qui recevait tous les appels ou messages avant de les redistribuer à ses supérieurs, pour ainsi dire. Le fait est que Gatot n'avait pas du tout le même style d'écriture... Alors était-ce un test ? Ou bien ?

Je n'en ai aucune idée Rose.. Soit, il s'agit bel et bien de Gatot, et auquel cas ton absence de réponse sera pour lui claire, soit il s'agit d'un crétin qui t'espionne vu qu'il n'a que cela à faire. Ou encore, cela peut être quelqu'un qui te veut du mal, auquel cas il faudrait que tu envi...

Rose soupira audiblement, coupant net la pensée de son invocation. Sable était bien trop méfiant, mais surtout, il était en train de choisir la voie de la facilité. Dire que c'était un espion ou un méchant stéréotypé voulant une somme d'argent ou on-ne-sait-quoi était bien trop facile quant à la véritable question. Peut-être qu'il s'agissait là d'une piste non-négligeable, mais si on laissait partir Sable sur ce genre de chemin... Il s'y engageait beaucoup trop, méfiant comme il était..

Non, ne commences pas s'il te plaît. Nous verrons bien plus tard... Si nous avons à nouveau un message de sa part, nous serons fixés, n'est-ce pas ?

Sable regarda son âme avant de tourner ses yeux vers le ciel - ou plutôt le plafond - tout en se recouchant sur ses deux pattes, doucement, de manière à ne pas réveiller tout le monde avec un tremblement de terre. Non qu'il refusait d'entendre - d'accepter - ce qu'était en train d'insinuer Rose, c'est juste qu'il se rongeait les pierres pour elle. C'est pourquoi il se mit à ruminer comme un enfant, comme si Rose ne voyait pas qu'il voulait seulement - un bien grand travail - la protéger.

Grmhbmglmbn...

Rose se redressa de son lit et alla frapper gentiment Sable entre ses deux yeux. Sable secoua pendant quelques secondes sa tête avant de reporter son regard dans les yeux de Rose. Un regard qui disait " désolé d'être sincère ". Un regard qui arracha à notre Silencieuse un petit sourire. Elle savait ce que pensait Sable, et bien qu'elle se montre méfiante sur certains points, elle n'aimait pas la méfiance qu'avait actuellement Sable. Et n'appréciait pas non plus qu'on la surprotège comme une gamine. Avec son invocation et son frère, la jeune fleur était servie...

Arrête de ruminer, tu veux.

Sable émit un petit son grave, comme pour dire à Rose qu'elle était en train de lui demander de ne plus être lui-même. Ce que la Cheffe des Tochis répondit en frappant Sable, même si elle s'était faite mal également. Cela lui importait que trop peu. Sable, quant à lui, capitula.

Oui, oui, on sera fixés...

Rose sourit, ravie que Sable accepte sa proposition de patience, et finit la conversation télépathique par deux phrases avant de bloquer son mental avec ses forteresses psychiques et barrières mentales.

Ben voilà. Dans ce cas, dormons.

*****

Un fructueux échange mental se soldait toujours par un lourd sommeil. Ce fut le cas de Rose qui dormit comme un loir, Sable dormant toujours comme... Et bien, tel un oiseau en somme.
Le lendemain, après maintes et maintes choses faites ( supporter certains cours entre autres ), Rose se promena dans les couloirs. Non parce qu'elle n'avait rien d'autre à faire, au contraire. Simplement parce qu'elle avait le plus de chance de remplir son carnet d'Observation, qu'elle n'avait ici pas sur elle.

Les élèves se promenaient plutôt souvent dans les couloirs, c'est la raison de l'errance de Rose qui allait là ou ses pieds la menaient, avec une espèce d'énorme truc rocheux avec des ailes pas nettes... Erhm. Avec son invocation qui volait à ses côtés. C'est ainsi que la Silencieuse passa à côté de plusieurs salles, elle ne s'était pas perdue, mais son visage inexpressif se fit davantage impénétrable, plus qu'à l'accoutumée. Et ses yeux d'ordinaire couleur sable étaient rouges. Ce qui signifiait qu'elle était plongée dans ses souvenirs.

Rose... Il y a quelqu'un dans cette pièce.

Coupant court à sa rêverie, Rose regarda Sable qui ne volait plus mais marchait avec ses deux pattes. La jeune fleur se dirigea vers la porte, l'entrouvrit à peine, mais lorsqu'elle vit une jeune fille en chignon, pinceau dans les cheveux, avec un visage nullement gêné par une quelconque frange, elle recula.

Oui, il y a quelqu'un dans cette pièce qui ne nous a pas demandé de la déranger alors qu'elle est en train de peindre.

Sable soupira et, comme Rose, s'apprêta à passer son chemin. Un léger bruit les arrêta. Rose haussa les épaules et rebroussa chemin, son visage toujours aussi inexpressif et impénétrable, pour ouvrir cette porte simultanément avec une voix froide et très peu amicale qui lui adressa la parole.

" Qui est là ? "

Elle écrivit sur son calepin tout en marchant, levant de temps à autre ses yeux sur la jeune fille. Elle était plus jolie sans frange et cheveux attachés, déjà que sa chevelure bleue était en soi plutôt - très, si je traduis - belle. Lorsqu'elle eût fini d'écrire, Rose tendit son calepin à la Cheffe des Kurasus, aucune émotion ne se lisait sur le visage de la Cheffe des Tochis.

" Bonjour Camille Kaonai...,

Qui est là ? Une simple jeune fille qui arpentait les couloirs... Je suis Rose Nihrai, chère Cheffe des Kurasus, si je ne m'abuse.
"

La Silencieuse jetta un oeil à la toile de la Kurasu et, après que la jeune peintre lui ait rendu son calepin, Rose recula de deux ou trois pas vers son invocation, qui avait dû rentrer d'une drôle de façon étant donné que l'encadrement de la porte ne lui permettait pas de passer avec les ailes repliées contre ses flancs. Encore une fois, rien de tout cela n'entama l'inexpression de la jeune fleur.
Sable se fraya un chemin de sa tête entre le bras gauche et le flanc gauche de son âme soeur, cette dernière caressait la tête rocheuse de son invocation. Corps de roche, ailes de sable... Comme quoi, Sable reflétait bien les pouvoirs de son invocation.. Pour le moins spéciale, dirons-nous.

Finalement, sans changer de position, Rose écrivit quelque chose sur son calepin, ayant l'impression et de se sentir de trop et ayant l'envie d'être seule... Elle avait des choses à penser, comme le message de cette nuit, et peut-être que Camille préférait rester seule. Peut-être était-ce là une mauvaise interprétation, mais enfin... Autant mettre les choses au clair dès le départ. De la même écriture aux nombreuses arabesques, dont les majuscules ressemblaient à des enluminures, toutes droites sorties du X° siècle. Son visage impénétrable ne laissait rien paraître de ses divagations mentales.

" Si je vous gêne, en revanche, n'ayez crainte ; vous n'avez qu'à le dire et je m'en vais... "

Sable, quant à lui secoua la tête, et regarda la toile plus en détail, pour ensuite reporter son regard sur Camille. Il s'attarda sur les cheveux et le visage de Camille, comme Rose par ailleurs, à quelques différences près. Rose était inexpressive, entièrement inexpressive.

Sable, quant à lui, avait l'oeil de quelqu'un qui cherchait à faire une comparaison entre deux situations. Ce fut au bout de quelques minutes que l'aigle énorme aux ailes de sable et au corps rocheux ouvrit ses pensées à Camille, en laissant Rose qui pouvait suivre la conversation mentale.

Camille Kaonai, vous étiez plus jolie cheveux en chignon et frange sur les côtés... Mais bon, comme cela, cela vous va bien également. Je suis Sable, l'invocation de Rose. Hm... Permettez-moi d'ajouter aussi que vous peignez bien.

Le regard de Rose approuva en silence la pensée de son âme soeur d'un hochement de tête, sans que cette inexpression toujours collée à son visage, au moindre de ses mouvements, à son regard même, ne décide de s'en aller. La Silencieuse restait formidablement inexpressive. Tout en observant Camille, sans oublier le moindre détail de ce qu'elle allait en tirer.

[ H.R.P : J'espère que ça te plaira et que tu ne trouveras pas ça long... Adepte des pavés ? I hope you enjoy reading and answering, darling ~ ]
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Camille Kaonai
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MessageSujet: Re: Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose]    Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose] EmptySam 14 Déc 2013 - 23:57

Camille n'eut pas à insister pour savoir qui était le perturbateur de ce moment où elle était complètement relâcher et détendu.
Une jeune fille. Camille posa ses yeux sur ce petit être et la scruta de haut en bas en croissant les bras. Bien mécontente d'avoir été interrompus comme ça. Surtout devant cette toile où elle y vidait tout son être.
C'était une jeune élève qui avait des cheveux mis-long, au niveau des épaules, mais pas tout à fait, qui possédait des différentes teintes de couleurs blonds, un peu comme de la terre ou du sable. Ses cheveux encadrait très bien son visage, ne laissant aucune mèche rebelle se faufiler sur son front grâce à un énorme bandana rouge qui traînait derrière elle comme un drapé. Un très beau contraste rouge avec ses cheveux tourné vers le blond.
Le visage de la jeune fille était tout simplement très jolie, tout fin et tout lisse, assez lisse pour le trouver doux au regard, oui, elle avait certainement une peau douce. Le fin fin également et de fines lèvres rosés. Mais ses yeux étaient extrêmement indifférent. Ils ne semblaient ni sévère, ni calme, juste indifférent, une indifférence qui ne mettait pas mal à l'aise mais qui était tout de même assez étrange …
La jeune fille était vêtue d'une simple robe noir sans manches et des sandales de bois traditionnelles japonais. Elle avait un collier de perles bleus autour du cou, un très longs collier même. Et dans le même modèle que son collier elle possédait un bracelet qui semblait contenir quelque chose. Les yeux de Camille remontèrent au visage de la jeune fille qui avait tout de même un corps assez fins et fixa son regard dans celui de la demoiselle.
C'était une mauvaise habitude qu'elle avait prise, mais puise que ses yeux étaient cachés par sa trop longue frange elle pouvait se le permettre  … enfin ... elle savait que c'était extrêmement impoli mais c'était également une très mauvaise habitude ...

Étrangement, la demoiselle lui tendit un calepin. Camille hésita un moment mais décroisa les bras, prit ses gants de cuirs noir qu'elle avait posé près de son chevalet avant de prendre entre des doigts gantés le petit cahier et elle commença une lecture silencieuse :

*Bonjour Camille Kaonai...,

Qui est là ? Une simple jeune fille qui arpentait les couloirs... Je suis Rose Nihrai, chère Cheffe des Kurasus, si je ne m'abuse. *

Camille resta là un moment à relire une nouvelle fois les lignes de la demoiselle. Cette jeune fille n'écrivait pas mal du tout mais la Kurasu avait du mal croire qu'elle avait en face d'elle la chef des Tochis (même son invocation fait de sable et de roches ne pouvait que confirmer ça). Camille rendit en silence le calepin à sa propriétaire et la regarda reculer.
Hum ? Elle avait peur de la Kurasu ? Bon … Camille faisait vraiment peur mais tout de même … Bon d'accord, elle avait raison d'avoir peur de ce fantôme de Camille …
La chef des Kurasus tourna la tête vers l'invocation de ladite Rose qui essayait de rentrer dans la pièce avec sa carrure … plus qu'imposante …
Camille ne dit absolument rien et son invocation vient de lui-même vers sa maîtresse, il passa derrière elle et colla son museau sur la joue de la jeune fille aux cheveux bleus, lui affirmant sa présence, et la rassurant de la situation. Camille se sentait tout de suite plus rassurée quand son invocation l'était, alors, sans bouger ni répondre à l'affection d'Oscar, Camille regarda la Tochi.
Aucune expression sur le visage … Même si leur physique était totalement différent, Camille avait l'impression d'être face à elle-même et ses propres expressions, c'est-à-dire, aucune.
Lorsque son invocation arriva enfin à trouver une position pour entrer dans la pièce, la chef des Tochis commença à écrire sur son calepin à une vitesse ahurissante, c'était à peine si elle clignait des yeux parfois …

*Elle te ressemble* ironisa Oscar
*Maintenant je comprend pourquoi personne n'a jamais pus définir le caractère de la chef des Tochis. Rose Nihrai, la mystérieuse chef des Tochi existait bien finalement …*

La belle chef des Tochis tendit son calepin à la Kurasu. Camille décroisa les bras et agrippa le calepin très calmement, tout comme la première fois. Elle décala légèrement quelques mèches de sa frange pour déchiffrer les écritures. Avec sa vision de kurasus elle arrivait très bien à lire mais quand il s'agissait d'écritures manuscrites, elle avait un peu plus de mal.

Si je vous gêne, en revanche, n'ayez crainte ; vous n'avez qu'à le dire et je m'en vais...*

La demoiselle replaça sa frange bien devant ses yeux et redonna le petit calepin à Rose. Camille n'avait toujours pas sortit un seul mot depuis le début, bien trop perturbée par la Tochi, se demandant si le demoiselle était vraiment muette ou si elle ne voulait simplement pas parler. Oscar se décala légèrement, leva la tête vers l'invocation rocheuse de la Tochi. Essayant certainement de juger si il avait des raisons de s'inquiétait de cette invocation plutôt imposante.

"Camille Kaonai, vous étiez plus jolie cheveux en chignon et frange sur les côtés... Mais bon, comme cela, cela vous va bien également. Je suis Sable, l'invocation de Rose. Hm... Permettez-moi d'ajouter aussi que vous peignez bien. "

La jeune Kurasu eut un bon au cœur en entendant la voix de ce familier. C'était rare que les familiers adressaient la parole aux autres humains que leur maître. Même si cela perturba la jeune fille, le visage de Camille resta de marbre, un marbre très froid même.
La demoiselle jeta un coup d'œil à sa toile inachevé puis à son cerf qui hocha la tête en signe d'approbation. Lui rappelant au passage ses paroles à ce sujet là.
Camille finit par regarder la Tochi. Elle aurait préféré que personne ne voit ses horribles yeux anormales qui lui ont valu des moqueries incessants, presque harcelant, lorsqu'elle était enfant. Non vraiment, elle ne voulait montrer ses yeux à personnes … Elle serait plus prudente la prochaine fois ...
Camille émit un petit soupire habituelle avant de s'exprimer pour la première fois depuis l'arrivé de la chef du clan de la Terre et du Métal :

"C'est aimable … Rose, je voulais te rencontrer depuis un moment."  

Camille se dirigea vers sa toile et alla vérifier qu'elle était assez sec pour être ranger. Elle n'aimait pas peindre en présence de quelqu'un. Sauf Canna, évidemment ~
La demoiselle fit signe à Rose de s’asseoir et elle alla ranger sa toile avant de fermer le casier à clé et de mettre le bout de fer dans sa poche.
Puis, sans expression, Camille prit un tabouret et alla s'asseoir en face de la Tochi. Oscar alla s'allonger près de sa maîtresse, les pattes confortablement mis sous son ventre chaud. Camille caressa le haut de la tête de son cerf qui lui arrivait à porter de main. Le pauvre n'attendait qu'un geste d'affection depuis tout à l'heure. Camille regarda ensuite la Tochi, tout en caressant son invocation. Toujours aussi froidement elle dit, de son timbre habituellement indifférent :

"Dis moi, Rose, toi qui est la chef du clan reformé, tu sais un peu comment fonctionne les clans ici ?"  

Camille se retenait follement de lui demander si elle avait le don de paroles ou non, mais gardait ce genre de question pour elle-même, c'était vraiment trop indiscret et peut-être blessant pour la petite Rose. Et puis ce n'était pas vraiment le genre de Camille de rentrer dans la vie des gens, ne voulait elle même aucunement que quelqu'un rentre dans sa vie privée et encore moins dans son passé …




[J'aime quand c'est long 8D continue donc ~ Parcontre je suis pas sûr que les yeux de Camille sont vraiment "joli" ^^']
ils ressemblent à ça :
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Rose Nihrai
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MessageSujet: Re: Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose]    Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose] EmptyVen 20 Déc 2013 - 18:55

A peine rentrée dans la pièce, la Silencieuse sentit le regard de Camille l'observer et la jauger de haut en bas. Cela n'altéra nullement l'inexpression de Rose, restant collée à son visage, donnant de plus en plus l'impression qu'elle n'avait jamais éprouvé le moindre sentiment. Une mauvaise habitude qu'elle avait prise lorsqu'on l'observait lui fit bouger son poignet, ce qui provoqua un bruit étrange. Un tintemment cristallin de perles qui s'entrechoquaient, mais autre chose également, plus furtif, comme du sable qui s'écoule ou qui se déplace.
 
La Silencieuse écrivait déjà sur son calepin, tandis que son invocation essayait quant à elle de rentrer dans la pièce, ce qui n'était pas une mince affaire pour un aigle de roche aux ailes sableuses plus qu'imposant. Rose n'y prêta aucune attention, se concentrant sur ce qu'elle écrivait, puis tendit son calepin à la Cheffe des Kurasus. Rose restait inexpressive, à croire que rien pouvait déranger son inexpression. A cette simple pensée, les yeux couleur sable de rose devinrent rouges écarlates.
 
Rien ne pouvait déranger son inexpression... A croire que son second, quant à lui, avait passablement réussi la chose ~ C'est dire, il avait carrément fait parler la Silencieuse... Parler, dans le sens où elle avait prononcé plus de deux mots. De la science-fiction à l'état pur. Malgré que ses yeux aient changé de couleur, Rose restait inexpressive, ses yeux restaient inexpressifs, légèrement voilés d'indifférence. Mizuri Ichio... Cette personne avait réussi toutefois à lui prouver qu'un idiot stupide pouvait en réalité simplement être stupide et pas si idiot que cela.
 
Lorsque Rose vit un calepin dans son champ de vision, ses yeux redevinrent couleur sable, d'un seul coup, comme si ils n'avaient jamais changé de couleur. Elle reprit son calepin et recula vers son invocation qui avait réussi à se frayer un passage pour passer l'encadrement de la porte. Le cerf semblait jauger Sable, alors que ce dernier semblait occupé à se frayer un chemin entre le flanc gauche et le bras gauche de Rose. De la tête, hein, il n'allait pas se frayer un passage avec son corps rocheux.
 
Rose caressa la tête de son invocation, et recommença à écrire avec une célérité étonnante. Il était facile d'en conclure qu'elle était très habituée à écrire, d'autant plus écrire de façon soignée, des lettres comportant des énièmes arabesques, et pourtant, malgré sa vitesse fulgurante d'écriture, le résultat laissait croire qu'elle avait dû se concentrer durant quinze minutes pour arriver à ce résultat. De nouveau, elle avait tendu son calepin à Camille, qui le lui rendit quelques instants après, le prenant et lui rendant son calepin avec calme.
 
Pendant ce temps-là, Sable avait regardé la toile de Camille, appréciant la forêt, les couleurs, la lumière, en bref, l'ambiance qui régnait sur le fond de cette toile. Les esquisses dessinées au crayon, de ce qui semblait être un visage, firent plisser les yeux de Sable qui décida de s'attarder sur Camille. Il trouva bien étrange qu'elle souhaite cacher de si beaux yeux de sa frange, avis que partagea Rose silencieusement. Après lui avoir rendu son calepin, Sable secoua la tête.
 
L'invocation de la Silencieuse cherchait à faire la différence entre la Camille qu'il avait vu lorsqu'elle peignait, et celle qu'il avait vu en essayant de rentrer dans la pièce. La différence était de taille, et bien qu'il la trouvait jolie telle qu'il la voyait actuellement, il préférait amplement la voir chignon et visage dégagé. Au final, Sable décida de briser le silence qui s'installait en ouvrant ses pensées à Camille et à Oscar, ce qui semblait surprendre furtivement Camille. Sable ignora ce fait.
 
Camille Kaonai, vous étiez plus jolie cheveux en chignon et frange sur les côtés... Mais bon, comme cela, cela vous va bien également. Je suis Sable, l'invocation de Rose. Hm... Permettez-moi d'ajouter aussi que vous peignez bien.
 
Le cerf de Camille approuva ces pensées en hochant la tête, alors que la Cheffe des Kurasus préféra reporter son regard sur Rose. Qui, soit dit en passant, était restée aussi inexpressive qu'au départ. Elle regardait Camille droit dans les yeux, bien que ceux de la Soigneuse soient cachés par une frange bleue. La Silencieuse trouvait cela dommage, et bien qu'elle restait formidablement inexpressive, elle eut le geste, presque inconsciemment, de repousser la frange de Camille sur les côtés. Mais sa main ne frôla nullement les cheveux de la Kurasu, non ; elle avait arrêté son geste lorsque sa main fut près du visage de son interlocutrice.
 
Lorsque Camille émit un soupir, les traits de Rose se firent formidablement inexpressifs mais surtout impénétrables. Lorsque la jeune fleur y repensa, aucun des protagonistes présents dans la salle n'avait émit le moindre son. Mentalement, seul Sable avait parlé. Rose n'allait certainement pas parler, elle avait un calepin et celui suffisait amplement. Et de toutes façons, ce n'est pas comme si elle allait se mettre miraculeusement à parler... Aussi, c'est la raison qui lui fit garder son inexpression, qui était plus que de l'indifférence. C'était l'absence totale d'une quelconque émotion, quelle qu'elle soit. Camille brisa donc le silence.
 
- C'est aimable … Rose, je voulais te rencontrer depuis un moment.
 
Rose n'arqua même pas un sourcil. Elle était la Silencieuse... Surnom qui la poursuivait depuis ses 5 ans, environ. La Silencieuse, pourquoi d'après vous... ? Seulement parce qu'elle ne parlait pas à voix haute.. ? Non... Car elle n'avait aucune émotion, elle était inexpressive. Un silence d'émotions également. C'est pourquoi les professeurs commencèrent à la surnommer la Silencieuse, surnom vite approprié par les élèves. Rose n'avait point souffert de ce prénom, car elle savait qu'elle pouvait parler, et avoir des émotions de temps à autres ; le fait est juste qu'elle n'en avait pas envie.
 
Elle ne fut pas surprise de voir Camille se lever pour vérifier que sa toile était sèche. Elle l'était apparemment suffisament pour que la Kurasu la range, à ce que pouvait voir la Silencieuse. Camille fit d'ailleurs signe à cette dernière de s'asseoir, sur une chaise sans doutes, pendant qu'elle rangeait ses affaires de peinture et autres. Rose put y distinguer de l'acrylique, ce qui n'entacha pas son inexpression ou la couleur de ses yeux. Autrefois, la Silencieuse peignait... Mais uniquement à l'acrylique ou à l'aquarelle ; allez donc savoir pourquoi - erhm, que dis-je, mission impossible -, sachant qu'il y a peu de chances qu'elle vous parle d'elle.
 
Elle resta debout, attendant que Camille revienne, puis décida de s'asseoir à même le sol. Comment cela, le sol était sale ? Et vous croyez qu'elle ne l'a pas épousseté avant... ? Ah, les jeunes... Aucune anticipation.. Rose, qui avait donc épousseté le sol à un endroit précis - quelle perspicacité ! - et s'assit sur ledit endroit précis, pendant que Camille tirait un tabouret pour s'asseoir en face de Rose.
 
Dire que Rose était en position d'infériorité serait mentir. Assise en seiza sur le sol de pièce d'arts plastiques, l'inexpression de Rose restait toujours présente. Et de plus, si elle laissait la Kurasu plus haute qu'elle était une simple manière de traduire un certain respect, qui de toutes évidences ne se traduira nullement sur son visage ou autres ; rappelez-vous qu'elle est inexpressive. Il n'y a que par des détails comme celui-ci que Rose transmettait que la personne avait son respect et potentiellement sa confiance - ce qui est nettement moins sûr -, ou bien à l'inverse qu'elle considérait son interlocuteur comme un idiot de premier ordre à qui elle donnerait volontiers une leçon.
 
Elle regarda de ses yeux vides d'émotions le cerf s'allonger à côté de Camille, tandis que celle-ci caressait ce qui devait vraisemblablement être son invocation. Sable, quant à lui, vint s'allonger, à côté de Rose, sur ses deux pattes. Une aile sableuse replié contre son flanc rocheux, l'autre aile qui reposait sur les épaules de Rose, donnant ainsi l'impression que la Silencieuse était à moitié couverte de Sable. C'est ce moment-là que Camille choisit pour parler à nouveau, d'une voix froide qui ne fit nullement broncher notre rose en corolle.
 
- Dis moi, Rose, toi qui est la cheffe du clan reformé, tu sais un peu comment fonctionne les clans ici ?
 
La jeune cheffe saisit son calepin pour écrire à nouveau dessus. A croire qu'elle était muette, ce qui était souvent l'hypothèse prise. En réalité, Rose n'aimait tout simplement pas parler, mais adorait écrire, en revanche. Que certains en viennent à la conclusion qu'elle était muette ne la dérangeait guère, car parler était pour notre Silencieuse serait... De la science-fiction, exact. Et pourtant, Mizuri avait réussi à la faire parler, sept mots en l'espace de six secondes et.. Sable vint interrompre les réflexions mentales de la jeune fille, invisibles sur son inexpression naturelle.
 
Rose, Rose... Ne sois donc pas si choquée.. Enfin... Mentalement s'entend, pour sûr ~
 
Elle continuait d'écrire avec célérité, ce qui était la preuve que soit elle avait effacé un bon nombre de mots, ou alors qu'elle était en train d'écrire un vrai pavé. Elle n'avait pas cillé quant au ton ironique que Sable avait pris lors de sa prise de.. pensée ?, destinée exclusivement à Rose. Cette dernière finit le recto de sa feuille par un point, et se relut vaguement, supprimant ce qui devait être les fautes de français, ou autres incorrections - qui pouvaient aller jusqu'à s'être trompée de mots -.
 
" Voilà qui est bien étrange, chère jeune Soigneuse, car il se trouve que je voulais également vous.. écrire, pour ainsi dire ~ Surtout après avoir rencontré le stupide Mizuri Ichio... Enfin stupide.. Naïf et impulsif, plutôt ~
Disons que je me suis informée moi-même sur les divers clans et surtout sur leurs chefs. J'ai découvert que les Mikaris sont un ramassis de fourbes et manipulateurs, au Chef et sous-chef pas nets du tout... Eviter la cheffe des Asunas.. Minh Lê me semble quelqu'un de respectable et de confiance, c'est d'ailleurs lui qui m'a accueilli dans cet endroit. Les Kurasu sont les soigneurs, et quant aux Kaminaris, aux Suzukas dont il faudra que je rencontre la sous-cheffe, et aux Yachirus, il me semble que ce sont des personnes respectables. On vante la puissance de... Kain Onichiro, il me semble ?
Ensuite, si vous parlez de tous ces liens qui peuvent se faire entre alliances, que ce soit la neutralité, une bonne ou mauvaise entente, une alliance ou être en guerre, je suis également au courant de cela ~ Qui, au passage, me semble élémentaire étant donné les alliances au sein de ce lycée. Pour autant, à vous je puis le dire, comme je l'ai dit à Mizuri.
Je ne souhaite pas avoir d'alliances, et pas seulement parce qu'une alliance engendre forcément d'avoir des ennemis. Si vous me dites que cela faisait un temps que vous souhaitiez me rencontrer, j'en déduis aisément que vous ne vouliez pas seulement me voir pour confirmer la véracité d'une cheffe des Tochis, et, arrêtez-moi si je me trompe car je peux faire erreur, mais ne souhaitiez-vous pas une bonne entente entre nos deux clans.. ?
Oh, et j'y songe... Pardonnez-moi si je suis indiscrète, mais pourquoi souhaitez-vous cacher vos yeux magnifiques derrière cette frange azurée ?
"
 
Toujours avec ses arabesques et cette écriture soignée, Rose tendit son calepin à Camille, jaugeant ses différentes réactions. Elle était peut-être allée un peu trop vite en besogne, et sa perspicacité pouvait passer pour de l'arrogance, et elle n'espérait en aucun cas que cela soit interprété ainsi. Car d'une, elle essayait de connaître la raison des premiers mots de Camille... De plus, Rose savait pertinemment qu'elle pouvait se tromper, et pour cause ; elle n'était pas non plus une devineresse, bien qu'elle en ait parfois l'allure.
 
Sable, lécha de sa lanche rocheuse et rugueuse la joue de Rose, conséquence des petits saignements que la joue de la Silencieuse témoignait, et se contenta d'essuyer le sang furtivement, ne se souciant guère du fait qu'un ruisseau de sang séché barrait sa joue droite, et à vrai dire, c'est à peine si l'inexpression de Rose avait plié bagages sous la douleur... Comment cela, douleur ? La Silencieuse n'avait ressenti aucune douleur, lorsqu'elle avait senti que son sang allait goutter de son menton elle s'était contenté de l'essuyer sommairement.
 
Attendant la réponse de Camille, Rose resta assise en seiza, inexpressive et impénétrable. Elle pencha sa tête vers celle de Sable, pour lui caresser la tête entre les deux yeux. Sable émit un son de bonheur, une sorte de ronronnement d'aigle qui sonnait... Etrange, pour ceux qui n'étaient pas habitués à ce ténor joyeux léger, tel un murmure. La Silencieuse ne bougeait pas, bien au contraire ; elle scrutait Camille, et en particulier ses yeux qu'elle trouvait merveilleux et surtout magnifiques. Inexpressive, Rose pencha sa tête sur le côté. Signifiant qu'elle ne comprenait pas quelque chose... Erhm. Cela, vous n'êtes pas censés le savoir ; une inexpressive qui penche sa tête de côté reste inexpressive et vide d'émotions ou sentiments quels qu'ils soient.
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Camille Kaonai
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MessageSujet: Re: Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose]    Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose] EmptyDim 22 Déc 2013 - 16:05

"Dis moi, Rose, toi qui est la chef du clan reformé, tu sais un peu comment fonctionne les clans ici ?"  
 
Camille observa la demoiselle assise au sol. Ce n'était pas les sièges qui manquaient, alors pourquoi le sol ? Peut-être que la jeune fille se sentait plus confortablement assise par terre. La Kaonai ne prit pas vraiment ce geste en compte ; si la chef des Asunas s’asseyait sur les tables, pourquoi pas la chef des Tochis par terre ?
Le cerf blanc de la kurasu regarda longuement la jeune fille aux cheveux couleurs de sables.
 
*C'est une ravissante jeune fille.
*Oscar, qu'en penses-tu ?
*Oh, tu m'écoutes maintenant, pourtant je t'avais dis de te méfier du jeune Mizuri, non ?
*Oscar ne fais pas le têtu, ton avis compte toujours pour moi !
*Je pense … que tu peux lui faire confiance … Et puis, elle te ressemble un peu au fond …*

 
La jeune fille releva la tête vers la demoiselle inexpressive assise par terre. Elle était en train d'écrire. Dans la pièce tout était vraiment silencieux, seuls les coups de crayons de la jeune Tochi se faisait entendre. Camille regarda un peu plus longuement la demoiselle, et plus elle la regardait, plus elle se sentait … bien ?
C'était peut-être le silence que laissait son invitée qui rendait Camille paisible, ou peut-être le fait que son invocation ne se méfie pas de la chef du clan reformé. Camille aimait beaucoup le silence, quand tout était calme avec juste le bruit du vent se frottant un peu à tout se qu'il pouvait, comme un arbre ou un feu de cheminée. Tous les bruits de la Vie et le coeur battant d'un être vivant. Parfois Camille avait l'impression de les entendre, le coeur des gens et ça la rassurait. La Vie la rassurait, quand tout le monde avait un coeur qui battait, quand tout le monde était vivant ...
Camille se perdit dans le néant de la scène qu'elle avait en face d'elle. Se qui donna une folle envie à la jeuen Kaonai de dessiner son invité.
Alors que Camille était perdu dans ses pensées, elle n'avait pas remarqué que ses mèches s'étaient légèrement écarté pour laisser ses yeux à découvert. Elle s'étonna de voir aussi bien en plus … Camille remit vite sa frange en place avant de se reperdre sur la feuille qui se faisait barbouiller de belles écritures manuscrites.
Lorsque Rose tendit sa feuille à la jeune Kaonai, cette dernière se réveilla mentalement par une petite crispation des mains sur son tabouret. Avec un calme exemplaire, elle prit le carnet et écarta un peu ses mèches pour mieux lire les écrits de sa visiteuse :
 
Voilà qui est bien étrange, chère jeune Soigneuse, car il se trouve que je voulais également vous.. écrire, pour ainsi dire ~ Surtout après avoir rencontré le stupide Mizuri Ichio... Enfin stupide.. Naïf et impulsif, plutôt ~"
 
Camille arrêta sa lecture pour répondre à sa camarade en direct, levant la tête vers celle-ci et lui dit de son ton habituellement froid :
 
"Ma sous-chef est un peu comme lui … et pour te dire ma pensée … Je crois que c'est plutôt une bonne chose d'avoir une personne opposée à nous pour nous remettre sur le "droit chemin". Pour ma part j'ai tendance à oublier … certaines choses …"  
 
Camille termina ainsi, jugeant que la demoiselle n'avait pas à en savoir d'avantage sur la Kaonai et sur la relation qu'elle avait avec son sous-chef, qui n'était autre que sa cousine, et certainement la seule personne qu'elle aimait sur Terre. Canna lui rappelait bien plus que "certaines choses", elle lui rappelait constamment que sa vie avait changé, que maintenant elle était entourée de gens comme elle, même si tout le monde n'avait pas des cheveux bleus-mauves et des yeux aux imprimés de ciel, ils avaient tous vécus des choses plus ou moins troublant. Et Camille était chef, elle avait le respect de son clan et plus personne ne la maltraitait, pourtant ... pourtant elle n'arrivait pas à s'ouvrir aux autres et de tourner la page à son passé qui la suivait comme son ombre.
 
"Disons que je me suis informée moi-même sur les divers clans et surtout sur leurs chefs. J'ai découvert que les Mikaris sont un ramassis de fourbes et manipulateurs, au Chef et sous-chef pas nets du tout... Eviter la cheffe des Asunas.. Minh Lê me semble quelqu'un de respectable et de confiance, c'est d'ailleurs lui qui m'a accueilli dans cet endroit. Les Kurasu sont les soigneurs, et quant aux Kaminaris, aux Suzukas dont il faudra que je rencontre la sous-cheffe, et aux Yachirus, il me semble que ce sont des personnes respectables. On vante la puissance de... Kain Onichiro, il me semble ?"
 
Camille pouffa un petit rire, sans vraiment sourire. Oui c'était vrai que beaucoup vantait la puissance des Kaminari et surtout de leur chef blond aux allures de meneur. C'était certainement le seul de l'Assemblée qui avait l'air d'un vrai chef. Même la chef Asunas, effrayante, ne ressemblait pas trop à un chef, elle était bien trop solitaire. Solitaire ou folle.
Camille se frotta légèrement le menton, ce qu'elle allait dire était peut-être prétentieux, mais elle allait tout de même dire se qu'elle pensait de tout ça à la chef Tochi.
 
"C'est vrai que … Kain Onichiro est quelqu'un de puissant mais Rose … tous les chef sont puissants et je ne doute pas que tu sois aussi puissante que lui … peut-être même plus."  
 
Camille marqua une courte pause avant de regarder son invocation du coin de l'œil. Ce dernier tourna la tête vers le demoiselle, comme s'il avait deviné qu'elle le regardait. La jeune fille lui caressa gentiment le sommet de la tête, comme une sorte de remerciement pour la sagesse que lui apportait son ami. Camille tourna les yeux vers la chef des Tochis avant de dire, toujours aussi froidement :
 
"Un ami m'a dit un jour que la puissance n'est pas la source de ton pouvoir. Tu es puissance par ton cœur et ton âme. Une personne qui n'a rien, ni but, ni sentiment n'est pas puissant. J'ai … je ne pense pas que Kain soit aussi puissant que les rumeurs le laissent entendre. Je ne te connais pas, mais je crois que même toi qui est nouvelle pourrait le battre."  
 
Camille regarda une nouvelle fois son invocation. Il échangèrent un regard intense avant que le cerf pose sa tête sur les genoux de la demoiselle, lui disant télépathiquement qu'il était fière d'elle. Elle avait compris. Camille avait juste besoin de perdre contre la chef Asuna pour comprendre. Il ne suffisait pas de vouloir gagner pour réussir, il fallait qu'elle est une raison de gagner plus qu'un honneur à défendre, il fallait qu'elle ait un but, un sentiment qui anime son cœur glacé. Quelque chose qui la pousserait à se battre, quitte à mourir pour ça.
La prochaine fois, elle serait prête. Tina n'était pas invincible, Kain n'était pas surpuissant, et Camille n'était pas faible. Tous les trois étaient de jeunes adolescents qui avaient tout pour rester debout à la fin de la bataille.
Camille soupira un moment avant de reprendre sa lecture :
 
"Ensuite, si vous parlez de tous ces liens qui peuvent se faire entre alliances, que ce soit la neutralité, une bonne ou mauvaise entente, une alliance ou être en guerre, je suis également au courant de cela ~ Qui, au passage, me semble élémentaire étant donné les alliances au sein de ce lycée. Pour autant, à vous je puis le dire, comme je l'ai dit à Mizuri.

Je ne souhaite pas avoir d'alliances, et pas seulement parce qu'une alliance engendre forcément d'avoir des ennemis. Si vous me dites que cela faisait un temps que vous souhaitiez me rencontrer, j'en déduis aisément que vous ne vouliez pas seulement me voir pour confirmer la véracité d'une cheffe des Tochis, et, arrêtez-moi si je me trompe car je peux faire erreur, mais ne souhaitiez-vous pas une bonne entente entre nos deux clans.. ?

Oh, et j'y songe... Pardonnez-moi si je suis indiscrète, mais pourquoi souhaitez-vous cacher vos yeux magnifiques derrière cette frange azurée ?"
 
Camille dévia la dernière question. Peut-être qu'elle y répondrait plus tard … ou non …
La jeune chef Kurasu redonna le calepin à sa propriétaire avant de remettre sa frange en place. Elle croisa les bras et les jambes, réfléchissant à sa futur réponse. Elle n'aimait pas beaucoup parler et puis si elle devait parler, autant ne pas dire n'importe quoi. Le silence anima la pièce un petit moment, assez pour entendre le vent souffler joyeusement dehors.
Camille remit sa frange parfaitement en place cette fois-ci puisqu'elle avait du l'écarter un peu pour lire les écrits de la nouvelle chef Tochi. Derrière ce voile de cheveux, la jeune Kaonai put observer un filé de liquide rougeâtre apparaître le long de la joue de la demoiselle. A première vu c'était une légère égratignure comme un petit frottement sur du vieux goudron. Les yeux de Camille se dirigèrent vers l'invocation sagement assise près de son invocatrice. L'affection de Sable devait être un peu trop "solide" pour la joue de la jeune adolescente.
Démunie de tout pouvoir de soigner ce genre de chose, Camille se leva, son cerf fit de même pour lui céder le chemin, et la demoiselle alla prendre un mouchoir qu'elle humidifia et alla s'asseoir en tailleur en face de Rose. Portant sans gêne apparente le mouchoir sur la plaie de la chef du clan de la Terre.
Camille ne détestait pas le sang, enfin si elle détestait ça mais pas à cause de sa désagréable couleur vif. Elle n'aimait pas voir les gens souffrir, même si Rose ne semblait pas du tout ressentir les picotements de sa blessure. Cette fille a du certainement avoir un passé étrange pour être aussi insensible à toute chose ... Insensible ? Non. Ce n'était pas parce qu'on avait le visage inexpressive qu'on ne ressentait pas les choses. Ce n'était pas donné à tout le monde de pouvoir montrer totalement ses émotions comme Canna ou bien Mizuri apparemment.
Lorsque la plaie parut moins cruelle, Camille plia le mouchoir et e garda dans sa main, jugeant que la corbeille était trop loin.
La jeune chef Kurasu finit par parler après avoir eut un rictus des lèvres :

"Oui c'est à peu près ça, une bonne entente … Je suis moi-même un clan neutre et … Avant je m'entendais bien avec l'ancien chef des Kons, peut-être que certains élèves de ton clan se souviennent de lui ; Shawn Silvernight. Il m'a … Enfin, nous nous sommes arrangés pour que nos clans aient une bonne entente et je voulais te voir pour te demander si tu serais t'accord que cette bonne entente perdure. Ce n'est pas une alliance que je demande, mais pour honorer la mémoire de ce garçon, je me devais de te demander cette faveur. L'acceptes-tu … Rose ?"  
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MessageSujet: Re: Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose]    Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose] EmptyDim 22 Déc 2013 - 19:30

Rose sentait le regard de la Kurasu sur elle pendant qu'elle écrivait, ce qui ne l'empêcha nullement de garder une inexpression exemplaire, au-delà de la froideur ou de l'indifférence ; c'était un vide de toutes ces choses... Sensations, perceptions, ressentis, émotions, sentiments... Continuant d'écrire avec sa célérité et ses arabesques habituelles, le tout avec un soin admirable, elle relut la feuille pour corriger ses quelques fautes, qui n'entachèrent guère son vide d'émotions, même si certaines fautes - elle se trompait de mots, au niveau du sens s'entend - auraient pu l'étouffer. Mais elle restait inexpressive, et c'est avec ce visage qu'elle tendit son calepin à Camille. Cette dernière le saisit avec un calme légendaire et commença à lire. Elle semblait avoir vraisemblablement envie de dire quelque chose, aussi Rose la fixa de ses yeux inexpressifs couleur sable.

- Ma sous-chef est un peu comme lui … et pour te dire ma pensée … Je crois que c'est plutôt une bonne chose d'avoir une personne opposée à nous pour nous remettre sur le "droit chemin". Pour ma part j'ai tendance à oublier … certaines choses …

La jeune fleur arracha la feuille que la Kurasu était en train de lire, pour pouvoir saisir son calepin sans déranger ladite Kurasu, et recommença à écrire sur la prise de parole de la Bleutée. Inexpressive au possible, des traits impénétrables se formant sous l'inexpression fabuleuse de Rose. L'Héritière était bien d'accord sur ce point, on en revenait au Yin et Yang, l'équilibre des forces, l'harmonie... Non. L'Harmonie. Cela lui rappelait cette trilogie de Pierre Bottero, le Pacte des Marchombres. C'est en lisant cette trilogie que Rose, plus petite, avait compris une chose essentielle ; l'équilibre commençait par ressentir les forces, les énergies du monde. Celles étant en nous, celles nous entourant de près, pour en venir à toutes les forces et énergies en général.

Toujours aussi inexpressive, assise en seiza, Rose passa une main sur son ventre. Son geste allait dans la continuité de l'inexpression de son corps tout en entier. Mais personne, personne pour le moment, n'aurait pu en saisir l'ampleur. Ses yeux virèrent dès lors au rouge sanguin, ce rouge que vous voyez lorsque du sang écarlate jaillit d'une plaie qui vient d'être ouverte. L'inconnu lui avait dit qu'il était possible de réssuciter les morts en les gorgeant des énergies qu'ils avaient perdu, après avoir au préalable soigné leur blessures de manière naturelle ; aucun médicament ou autres choses dans le genre. L'inconnu lui avait simplement dit, alors qu'il écrivait les dix pages expliquant les fonctions du collier de perles et de sa "marque magique ventrale" qu'il maniait les esprits, vivants ou défunts, mais que cela revenait par payer un lourd tribut d'énergie, en particulier pour saisir un esprit vivant allant mourir dans un corps censé être mort.

Rose aurait pu ne pas le croire ; étant donné la situation, que d'une elle avait découvert qu'elle avait elle-même des pouvoirs et que de deux, elle était censée être morte mais était vivante, ces deux facteurs firent qu'elle crût l'homme. Après treize ans, la jeune fleur se souvenait toujours de son allure. C'était un jeune homme, dans la vingtaine, des cheveux blancs, très long, allant un peu après ses genoux, et surtout des yeux vairons. L'un blanc et l'autre rouge. Tout l'oeil était coloré, pupille et iris compris. Rose s'était confiée au jeune homme, sur ses pouvoirs, neufs pour elle, s'entend. Lui avait souri, devant une jeune fille inexpressive, plus dans l'indifférence. Rose se souviendra toujours des paroles qu'il avait dites alors.

" Vos parents m'ont révélé que le nom Rose venait de Rose des Sables, en référence à la couleur de vos yeux et cheveux que vous aviez dès la naissance. A vous, je peux vous dire que vos parents ont dessiné là ce qui fait une de vos forces, peut-être pas la plus grande, mais la plus belle. La Rose des Sables représente la tendresse et la sagesse du désert. Celles qui se forment dans les terrains tendres, en majeure partie, sont la tendresse. Mais il y a qui ne se forment pas sur des terrains tendres ; non, et celles-là sont la sagesse du terrain. Votre prénom en révèle beaucoup sur vous, Rose. Vous êtes le désert, inexpressif à ses habitants, mais dont les joyaux sont tendresse et sagesse. Votre sagesse est rare, jeune rose des sables, et je suis convaincu et persuadé qu'avec le temps, cette sagesse vous fera éclore, grâce à ce que vous êtes en majeure partie. La tendresse. Mais pour cela, votre inexpression est nécessaire. "

Les yeux de Rose redevinrent couleur sable lorsqu'elle entendit une Kaonai en train de pouffer. La jeune fleur se dit que, décidément, ce lycée la plongeait dans les abysses profondes de ses réminiscences lorsqu'elle avait cinq ans... Le rire de Camille aurait pu faire arquer un sourcil de notre jeune Cheffe, mais celle-ci demeura inexpressive. Sable, quant à lui, assis sur ses deux pattes, avait eu la chance de pouvoir suivre les réminiscences de son âme soeur, et se dit que ce bel inconnu avait pu cerner le caractère de Rose, allant dans les profondeurs, avec pour seule information l'indifférence qu'avait la très jeune fille et les raisons de son prénom. Sable hocha la tête, approbateur, et la tourna vers Camille lorsqu'elle allait prendre la parole. A cinq ans, d'une indifférence effarante, à dix-huit ans, d'une inexpression fabuleusement intimidante. ... Rose avait vraiment pris cet inconnu au sérieux..

- C'est vrai que … Kain Onichiro est quelqu'un de puissant, mais Rose … tous les chef sont puissants et je ne doute pas que tu sois aussi puissante que lui … peut-être même plus.

Sable jeta à Rose un regard complice, que seuls eux deux semblaient comprendre. Rose restait aussi inexpressive qu'au départ, ses traits étaient plus impénétrables, et elle pencha sa tête sur la droite, magnifiquement inexpressive et impénétrable. Pourquoi pencher sa figure sur la droite ? On ne vous avait pas dit que Rose traduisait certains ressentis ou valeurs par ses gestes, bien qu'ils soient inexpressifs et elle toujours inexpressive ? En l'occurence, ce geste montrait un certain étonnement. Elle releva quelques temps après sa figure, pour écrire de nouveau. Quant elle eut fini de commenter la prise de parole de la Kaonai, cette dernière poursuivit ses paroles.

- Un ami m'a dit un jour que la puissance n'est pas la source de ton pouvoir. Tu es puissance par ton cœur et ton âme. Une personne qui n'a rien, ni but, ni sentiment n'est pas puissante. J'ai … je ne pense pas que Kain soit aussi puissant que les rumeurs le laissent entendre. Je ne te connais pas, mais je crois que même toi qui est nouvelle pourrait le battre.

Cette fois-ci, Rose ne put s'empêcher d'arquer un sourcil, qui devait être vraisemblablement amusé, mais sur une figure aussi inexpressive que la sienne, difficile d'en juger. Son sourcil s'affaisa quelques secondes après, et elle écrivit quelques lignes, sans plus. La deuxième phrase qu'avait dit Camille était une généralité, là où l'inconnu lui avait dit la même chose, mais d'une manière qui faisait que ses dires n'étaient destinés qu'à la jeune fleur en personne. Elle se souvint d'ailleurs que... cela ne faisait... Les yeux de Rose prirent une teinte magenta, parfaitement entre le rose et le rouge, un magenta splendide. Sa face était toujours inexpressive.

Elle pensait que cela faisait treize ans qu'elle n'avait pas vu cet inconnu. Mais cela faisait en réalité sept ans... Elle l'avait vu à ses onze ans, elle était surnommée " La Tempête du Désert " par les médias qui voyaient ses combats au Championnat International d'Arts Martiaux. Ayant vaincu tous ses adversaires, elle eut le privilège de pouvoir, pour la seule fois de sa vie, se battre avec son senpai. Qui avait une chevelure prolixe noire. L'endroit surélevé où ils allaient se battre étaient protégée par une large baie vitrée, et son senpai avait ordonné qu'on l'ouvre. De telle façon que la pluie diluvienne s'abattit sur le "ring" où ils allaient combattre. Le titre du combat donné par les médias ? " La Tempête du Désert contre le Souffle de l'Eden ". Durant leur combat, les cheveux de son senpai étaient devenus progressivement.. blancs ? Comment se fait-il qu'elle n'ait rien vu, bon sang ?

Le résultat du combat était évident ; Rose avait perdu. Mais elle se sentait infiniment bien, car elle savait pourquoi elle s'était battue. Parce qu'elle voulait montrer à son senpai qu'elle saurait faire bon usage de tout ce qu'elle avait appris ; et pour cause, elle n'avait employé aucune des techniques secrètes enseignées par son Senpai.. Son indifférence était là ; mais très à l'intérieur, elle était profondément heureuse. Par ailleurs, elle se rappelait des dires de son senpai à ce moment-là, les dires qu'il devait prononcer en l'honneur de sa victoire, mais qui mirent ladite victoire en doute.

" Même face au Souffle de l'Eden et à la pluie torrentielle, le Sable de notre Tempête du Désert a su résister avec une grande stratégie. ", la réaction du commentateur, mettant fin au direct qu'était ce Championnat avait été " Quel combat passionnant, mesdames et messieurs, nous ne savons même plus qui en est le vainqueur ! ". Sable fit changer la couleur des yeux de Rose, qui redevinrent couleur sable. Comment il fit changer la couleur, bien que Rose était inexpressive au possible ? Il avait léché de sa langue dure et rugueuse la douce joue de Rose.

Cette dernière n'avait ressenti aucune douleur, et flattait la joue de son invocation, inexpressive. Elle essuya furtivement sa plaie lorsqu'elle sentit que du sang allait goutter de son menton. Un ruisseau de sang séché qui partait du milieu de sa joue à son menton était déjà bien visible. Elle vit la Kaonai se lever avec son invocation, et garda son inexpression lorsque la Kurasu vint s'asseoir en tailleur en face de Rose et passer un mouchoir humide sur sa plaie qu'elle ne ressentait pas. A force d'entraînements et de combats plus ou moins sérieux - elle avait déjà risqué sa vie quand elle aidait Yoru dans ses tâches juridiques paraissant désespérées -, elle avait appris à ignorer la douleur tant et si bien qu'elle en était désormais insensible. Ce qui était ici le cas. Elle pouvait seulement sembler insensible, si vous lui arrachez le bras par exemple, Rose ne fera que paraître insensible, il est évident qu'au fond elle ressentira la douleur plutôt aiguë. Après avoir plié le mouchoir et qu'un rictus se soit dessiné sur ses lèvres, Camille prit finalement la parole.

- Oui c'est à peu près ça, une bonne entente … Je suis moi-même un clan neutre et … Avant je m'entendais bien avec l'ancien chef des Kons, peut-être que certains élèves de ton clan se souviennent de lui ; Shawn Silvernight. Il m'a … Enfin, nous nous sommes arrangés pour que nos clans aient une bonne entente et je voulais te voir pour te demander si tu serais t'accord que cette bonne entente perdure. Ce n'est pas une alliance que je demande, mais pour honorer la mémoire de ce garçon, je me devais de te demander cette faveur. L'acceptes-tu … Rose ?

Rose avait poursuivi par pensée une phrase qu'elle avait brusquement interrompu, mais écouta la Kurasu parler. Au final, son inexpression restait toujours là, présente, fière et belle, sur chacun des gestes de la jeune fille. Elle se rappelait que son frère lui avait dit une fois qu'elle était " cruelle " d'avoir arrêté le coupable de cette façon ; son frère avait parlé ainsi car il avait vu l'inexpression avec laquelle Rose avait fait une entaille au coupable pour l'empêcher de se faire sauter comme un kamikaze. Elle continua d'écrire sur son calepin, et jugeant sa feuille bien remplie, l'arracha pour la relire et se corriger de nouveau, avec son inexpression naturelle. Assise en seiza face à une Camille assise en tailleur, elle lui tendit sa feuille, remplie au recto et au verso.

" Hm... Vous avez raison sur un point ; l'équilibre de deux opposés crée une harmonie. Cependant, je pense surtout que le choc entre ces deux opposés a été, pour moi du moins, ... brutal, long et psychiquement éprouvant. Le choc pour Mizuri a été plus vif, mais en revanche plus douloureux, il est vrai. Son impulsivité m'a beaucoup étonnée. Mais il y a du bon dans notre rencontre, car nous pourrons créer une harmonie qui, j'espère, se répandra parmi les Tochis. Quant à ce que vous avez ajouté... Je pense qu'il est bon d'avoir deux points de vue, inexpression et expression vont de paire, froideur, et peut-être pessismiste mais je ne m'avancerais pas vous connaissant que trop peu - voire pas du tout -, vont de paire avec joie et optimisme, comme le semble être votre sous-chef(fe ?) face à votre description..

Ce n'est pas pour rien que les Chefs sont chefs. Si on se battait tous à fond, les premiers qui mourront sont ceux qui n'auront pas de buts, ce sont ceux qui n'auront aucune attache. Ceux qui sont pris pour faibles seront, j'en suis persuadée, les derniers à rester. Et potentiellement les seuls qui ne se battent pas pour se battre ; ils ont un but, des vertus à respecter, des personnes à protéger, et à mon avis, ces chefs-là ne se battront pas entre eux. Certains diront que c'est une perte de temps, d'autres diront que c'est inutile de poursuivre un massacre qui en a déjà tué certains, d'autres encore diront " la mort est suffisamment venue ici pour aujourd'hui ". Et je pense que je ferais parti des derniers cas.

Nous sommes tous puissants, chefs ou pas, et ceux qui se disent les plus faibles sont ceux qui possèdent la plus belle force. ...  Je crois que si tous les chefs ne se battent pas entre eux, c'est peut-être parce qu'ils sont conscients qu'en agissant ici, personne ne ressortirait de ce combat.
C'est étrange.. C'est ce que je voulais faire passer dans mon le paragraphe au-dessus... Les personnes faibles, mais qui ont un but, un vrai et beau but, sont plus fortes que celles qui sont fortes et qui pensent n'avoir plus rien à apprendre. ... Si Senpai m'a appris quelque chose, c'est que la soif d'apprendre est intarissable, et qu'après avoir compris cela, après avoir pour but d'apprendre, même si on est faibles, on devient un joyau incassable. Parce que même si ce joyau peut s'égratigner, il apprendra toujours. ... Apprendre. Protéger nos prochains. Apprendre. Repousser ses limites. Des règles qui pour moi sont des règles d'or. Cela peut sembler effronté de ma part de dire cela, mais...

Nos prochains, même nos ennemis, potentiels ou non, doivent être soignés après un combat. Et vous Camille Kaonai, Cheffe des Kurasus... Protéger vos prochains est sans doute une de vos règles d'or. Sans doute. Je ne vous connais pas assez pour confirmer cela.

Une bonne entente avec vous, jeune fille, me semble être un accord respectable, d'autant si c'est pour la faire perdurer. ... De plus, j'apprécie vos paroles, chère Kaonai, et même si les miennes peuvent être considérées comme de " simples belles paroles ", l'important c'est que je crois en ces dires. L'expérience forge dit-on...

Vous avez élidé une de mes questions, chère Camille Kaonai... Vos yeux ont-ils trop troublé votre entourage avant ? ... Je pose trop de questions, veuillez m'en excuser..
"

Les dires de Rose étaient plus que troublants, car profonds et lourds de sens, là où l'inexpression de Rose faisait considérablement pencher la balance. Elle semblait si inexpressive qu'il paraissait impossible qu'elle écrive quelque chose dans le style. Et pourtant... N'était-ce pas là ce qu'elle venait de faire ? La jeune fleur était effectivement une personne avec laquelle la logique ne fonctionnait pas ; pour cause, son inexpression naturelle et ce vide de vie avec son écriture expressive et pleine de vie étaient deux opposés... Harmonieux. Harmonie.

Tant de souvenirs Camille faisait inconsciemment déferler et jaillir dans la tête de notre jeune Cheffe. Cette dernière, toujours assise en seiza, décala ses jambes de façon à ce que postérieur soit sur le sol ; avez-vous oublié ? L'infériorité physique était pour elle le seul moyen pour Rose de dire qu'elle avait du respect pour son interlocuteur. Or, Camille assise en tailleur, c'était Rose qui était position de supériorité. Ce que la jeune Cheffe de ne voulait pas, aussi, sa nouvelle position lui permettait de conserver le respect, que son inexpression ne montrait pas, qu'elle éprouvait à l'égard de Camille.

Souvenirs... Les yeux toujours couleur sable, Rose se remit à écrire sur son calepin, de son écriture toujours aussi soignée, arabesquiale, et avec cette célérité vive et étonnante au vu de la minutie de chaque lettre. Elle eut par ailleurs vite fini, au bout de quelques secondes seulement, mais ne tendit pas de suite son calepin à Camille. Non parce qu'elle hésitait à le lui donner, mais plus parce qu'elle ne savait pas si Camille avait fini de lire la feuille qu'elle lui avait donnée quelques instants auparavant. Au final, elle se résolut à poser son calepin " aux pieds " de la Cheffe des Kurasus, son inexpression fabuleuse se faisant davantage inexpressive.

" C'est incroyable le nombre de souvenirs que vos paroles ramènent à la surface de ma mémoire... .. Merci, chère Camille Kaonai... Cheffe du clan de la Vie, à juste titre.. "

Sable, qui avait lu en silence tout ce qu'avait écrit son invocatrice, approuva les dires de Rose d'un signe significatif de la tête, et l'invocation s'apprêta à lécher de nouveau la joue de sa jeune rose des sables, hésita en voyant les dégâts causés, mais le fit de quand même. Rose quant à elle gardait sa formidable inexpression, et même ce truc qui était un sourire en coin minuscule, bref, même ce truc n'enlevait pas l'inexpression de la Rose des sables.

Bref, après cela, Sable se remit à ronronnement de ce ténor étrange, ici qui ressemblait à un gamin joyeux ayant eu sa récompense ; un centième de sourire de celle qu'il considérait comme sa soeur.


[ H.R.P : Et hop, 3000 mots tout rond ! 8D N'imagines pas combien je me suis cassé la tête pour que ça fasse 3000 mots et pas plus xD I hope you enjoy reading and answering, dear Mimille ~ ]
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Camille Kaonai
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 Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose] Empty
MessageSujet: Re: Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose]    Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose] EmptyDim 22 Déc 2013 - 19:45

Camille regarda sa camarade gratter gracieusement la feuille de son calepin. La demoiselle avait remarqué que la petite brunette aux cheveux de sables avaient fait des sorte de prises de notes de ses propres dires, comme pour répondre plus ou moins en direct à tout se que Camille avait dit précédemment.
Au bout d'un moment, la chef Tochi tendit sa feuille bien rempli à la jeune Kaonai. Le visage de marbre, elle alla prendre le présent de sa main gantée avec beaucoup plus de douceur que de calme.
Camille n'était pas "attendrie" par la belle Tochi, mais elle aimait le calme que dégageait sa camarade et une espèce de sagesse qu'elle avait en elle. Et puis, Oscar l'aimait bien aussi cette Rose couleur de sable. Ce dernier, attiré par une grande curiosité, alla s'asseoir derrière sa maîtresse et lut en même temps qu'elle le message de l'invitée, profitant de la distraction de Camille pour frotter son museau contre les cheveux de cette dernière. Le pauvre cerf aimerait recevoir un peu plus d'attention de Camille qui le sollicitait de moins en moins.

 Hm... Vous avez raison sur un point ; l'équilibre de deux opposés crée une harmonie. Cependant, je pense surtout que le choc entre ces deux opposés a été, pour moi du moins, ... brutal, long et psychiquement éprouvant. Le choc pour Mizuri a été plus vif, mais en revanche plus douloureux, il est vrai. Son impulsivité m'a beaucoup étonnée. Mais il y a du bon dans notre rencontre, car nous pourrons créer une harmonie qui, j'espère, se répandra parmi les Tochis. "

Camille pouffa un léger sourire, Mizuri et elle étaient destinés à se côtoyer de nouveau finalement. Au fond, elle l'espérait finalement. Même si la chef des Kurasus aimait le calme, le silence et toute cette forme de sérénité que propageait Rose Nihrai. Elle aimait aussi le sourire, les remarques étranges et farfelues de Canna et Mizuri, leur manière de vouloir faire sourire Camille, leur âme si naïve et rempli de bonté même.
Finalement, le clan Tochi et Kurasu se ressemblaient, deux chefs silencieuses et inexpressives et deux sous-chef pétillants, naïfs et complètement insouciants. Rose était une personne très calme et apparemment réfléchit, elle pourra certainement accomplir de belles choses avec son sous-chef.

"Quant à ce que vous avez ajouté... Je pense qu'il est bon d'avoir deux points de vue, inexpression et expression vont de paire, froideur, et peut-être pessismiste mais je ne m'avancerais pas vous connaissant que trop peu - voire pas du tout -, vont de paire avec joie et optimisme, comme le semble être votre sous-chef(fe ?) face à votre description.."

"Ma sous-chef …"  

Camille arrêta sa lecture un moment, laissant son bras tomber vers le sol avec lenteur et fatigue. La visage de Camille prit une mine sombre.
Quand elles étaient au collège, les cousines étaient vues comme ying-yang. Canna était souriante, adorable, mignonne, toujours entourée de tous le monde, elle était aimée, vraiment beaucoup aimée malgré sa naïveté, ses maladresses, mais tous ces défauts ressemblaient à des belles qualités qui faisaient d'elle un rayon de soleil un soir de tempête.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Camille eut un souvenir. Ça remontait vers ses 8 ans, lorsqu'elle n'avait pas encore conscience de ses pouvoirs et que sa belle-mère l'avait laissé à sa tante. Midnaït, la mère de Canna, se rendit avec sa nièce sur la tombe des parents de la petite, un beau bouquet de roses blanches sous le bras. En ce temps là, Camille était plus chétive, ses cheveux lui arrivait au épaule et elle n'avait pas encore sa longue et abondante frange, portant des lunettes de soleil pour compenser. Les deux filles restèrent un long moment devant la tombe de ces deux amoureux s'étant rejoins dans l'au-delà. Midnaït était une femme au caractère fort, droite et admirable, mais lorsqu'il s'agissait de son frère, la pauvre avait ses faiblesses et pleura en silence à coté de Camille. Quant à la jeune fille, elle avait le regard vide et le visage inexpressive, laissant quelques mèches de ses cheveux flotter au gré du vent.

"Camille, tu veux rentrer ?
_...  
_... tu es tellement silencieuse, pourquoi ne veux-tu rien me dire ? demanda la belle Kaonai en s'accroupissant pour être à la hauteur de la petite fille, la tournant doucement vers elle.
_...  
_... Camille, ça fait deux ans que tu vies avec nous. Tu sais que je ne te ferais jamais de mal. Tu as le droit de pleurer si tu veux.
_... mélia …  
_Comment ?

_... Papa … préférait les camélias …"  

Alors, l'enfant se détacha de sa tant et partit vers la voiture où l'attendait son oncle et sa cousine. Canna descendit de la voiture en courant pour se retrouver devant sa cousine, restée de marbre. La petite blonde avait un sourire magnifique, un sourire que Camille ne pouvait pas lui rendre, qu'elle ne pouvait plus …
Doucement, Canna prit la petite aux cheveux bleus dans ses bras sans lui dire un mot. Camille ne régit pas tout de suite à ce geste, mais finit par enfouir son visage dans l'épaule de ce petit ange et verser deux larmes, dans le silence le plus total.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

"Ma sous-chef … est mon contraire absolut, mais … je ne pense pas que je pourrais vivre sans avoir une personne comme elle à mes cotés …"  

La phrase était dite, Camille venait de faire entrer Rose dans son jardin secret … Mais était-ce vraiment un secret ? Tout le monde savait que les cousines Kaonai étaient liées. Qui touchait l'une touchait l'autre, et Camille rendait les méfaits au centuples !

"Ce n'est pas pour rien que les Chefs sont chefs. Si on se battait tous à fond, les premiers qui mourront sont ceux qui n'auront pas de buts, ce sont ceux qui n'auront aucune attache. Ceux qui sont pris pour faibles seront, j'en suis persuadée, les derniers à rester. Et potentiellement les seuls qui ne se battent pas pour se battre ; ils ont un but, des vertus à respecter, des personnes à protéger, et à mon avis, ces chefs-là ne se battront pas entre eux. Certains diront que c'est une perte de temps, d'autres diront que c'est inutile de poursuivre un massacre qui en a déjà tué certains, d'autres encore diront " la mort est suffisamment venue ici pour aujourd'hui ". Et je pense que je ferais parti des derniers cas. Nous sommes tous puissants, chefs ou pas, et ceux qui se disent les plus faibles sont ceux qui possèdent la plus belle force. ...  Je crois que si tous les chefs ne se battent pas entre eux, c'est peut-être parce qu'ils sont conscients qu'en agissant ici, personne ne ressortirait de ce combat."

Encore une fois, Rose avait de sages paroles. S'en était beau et Camille n'avait rien à ajouter à ça. Même si Rose semblait indifférente au monde qui l'entourait, elle avait une grande sagesse et semblait être une personne qui réfléchissait beaucoup, prenant bien en compte chacune de ses réponses.

"C'est étrange.. C'est ce que je voulais faire passer dans mon le paragraphe au-dessus... Les personnes faibles, mais qui ont un but, un vrai et beau but, sont plus fortes que celles qui sont fortes et qui pensent n'avoir plus rien à apprendre. ... Si Senpai m'a appris quelque chose, c'est que la soif d'apprendre est intarrissable, et qu'après avoir compris cela, après avoir pour but d'apprendre, même si on est faibles, on devient un joyau incassable. Parce que même si ce joyau peut s'égratiner, il apprendra toujours. ... Apprendre. Protéger nos prochains. Apprendre. Repousser ses limites. Des règles qui pour moi sont des règles d'or. Cela peut sembler effronté de ma part de dire cela, mais... Nos prochains, même nos ennemis, potentiels ou non, doivent être soignés après un combat. Et vous Camille Kaonai, Cheffe des Kurasus... Protéger vos prochains est sans doute une de vos règles d'or. Sans doute. Je ne vous connais pas assez pour confirmer cela."

Camille arrêta un moment sa lecture, repensant à la chef asuna. La lutte avait été terrible et elle était certaine de mourir si son pouvoir d’absorption n'avait pas fonctionné à ce moment là. D'un coté elle ne regrettait pas son geste, empoisonné l'asuna par le poison de son propre allié était quelque chose d'ironique que l'horrible sorcière méritait ! Mais elle ne méritait pas de mourir comme ça, le renvoie était beaucoup trop puissant, Camille l'avait bien vu lorsque la peau de la jeune brune s'était déchirée par endroits, la tuant douloureusement. Sans cette action, Camille serait sans doute morte à l'heure qu'il est, mais la demoiselle s'en voulait tout de même d'avoir pensé une seule seconde à avoir le droit de vie et de mort sur quelqu'un.

"Je pense … que nous avons cette pensée en commun. J'ai appris d'une expérience ressente que je n'étais pas faite pour une vie de …"  

Camille marque une pause, se demandant bien comment définir ces élèves, des tueurs ? des pauvres adolescents dont le crâne a été bourriner par d'atroces paroles ? des humains qui veulent montrer qui ils sont au monde entier ? Non, décidément, tous le monde ici était différents et voulait quelque chose de différent par rapport au autre. Pourquoi étaient-ils tous là et pas ailleurs, dans un endroit où la guerre serait inexistante ? Si seulement on leur avait appris que la vie était quelque chose de précieuse …

"Ce ne serait pas des paroles juste, mais je vais appeler cela ; une "vie de guerre", nous sommes des personnes comme les autres, et je me demande encore pourquoi les problèmes se règlent avec les poings et non pas avec des conversations …"  

Camille baissa les yeux et soupira silencieusement, avant de reprendre sa lecture :

"Une bonne entente avec vous, jeune fille, me semble être un accord respectable, d'autant si c'est pour la faire perdurer. ... De plus, j'apprécie vos paroles, chère Kaonai, et même si les miennes peuvent être considérées comme de " simples belles paroles ", l'important c'est que je crois en ces dires. L'expérience forge dit-on..."

"Je ne crois pas que se sois de belles paroles, si elle viennent du cœur …"  

Camille termina sa phrase ainsi, ne sachant pas trop s’exprimer dans ce genre de circonstance, elle était plutôt du genre à laisser le silence faire sa part de travaille. La jeune fille aux cheveux bleus baissa de nouveau la tête pour terminer sa lecture à petite voix :

"Vous avez élidé une de mes questions, chère Camille Kaonai... Vos yeux ont-ils trop troublé votre entourage avant ? ... Je pose trop de questions, veuillez m'en excuser.. "

Camille prit une pause, respirant un grand bol d'air avec lenteur et l'expirant de la même manière. Laissant une nouvelle fois ses souvenirs refaire surface …

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

" Paul, ta fille est magnifique, une vraie princesse !
_Merci maman, les femmes de notre famille sont toujours magnifique de toute manière.
_Oh mon fils, tu es adorable. Et toi Mid, ma chérie, comment va le travaille ?
_Bien, tout va bien à la maison aussi, Canna est très douée au violon.
_Oh oui, et elle est très mignonne cette petite ! Anton, tu n'aurais pas vu ton frère ?
_Lequel ? Tu m'as offert beaucoup de cadet maman.
_Oh voyons, tu n'as que trois frère et une adorable petite sœur. Chrislé ? où est Chrislé ?
_Dehors, je crois, avec … elle …"

Le "elle" du père de famille fut cassée, froid sur une pointe de dégoût, ce qui refroidit le reste de la table où la petite famille Kaonai était réunit. Parmi tous ces gens il n'y avait que deux personnes qui devinrent froide, mais pas pour "elle", mais pour cette famille qui la rejeter "elle".
Midnaït se leva assez violemment pour se rendre dans le jardin, regardant, près du cadre de la grande baie vitré, son grand frère, Chrislé et sa nièce. Camille semblait si heureuse à cette époque, quand son père ne pensait pas à se remarier, ne gardant que pour êtres chers sa très chère fille et sa défunte et tendre épouse …
Mais Mid sentait que la suite de la soirée serait plus perturbée que les autres réunions de famille. Elle avait toujours eut une bonne intuition, malheureusement …

Plus tard, pendant le dîné, les adultes restèrent entre eux alors que les enfants étaient installés sur une table près de leur parents. Canna s'était joyeusement assise près de Camille, qui elle aussi se sentait plutôt bien. Les deux complices étaient les plus jeunes de toute leur cousinade, elles avaient 4 ans à cette époque encore heureuse pour la petite Camille.
Tout allait bien pour eux, puise que les cousins s'entendaient bien entre eux puise qu'ils avaient tous plus ou moins grandit ensemble, ne remarquant pas la tension à la table adulte, ce ne fut que plus tard dans sa vie qu'elle comprit que cette soirée là avait brisé le lien qu'avait son père et le reste de sa famille …

"Chrislé, tu n'as jamais pensé à la faire suivre ? demanda l'aîné de famille, Anton
_Suivre ? par qui ?
_eh bien … un spécialiste des anomalies en tout cas … elle ne peut pas rester comme ça toute sa vie. "

Le silence apparut dans la table adulte, Camille jetait des regard furtifs alors que tout les enfants riaient joyeusement. La petite française avait sentit à ce moment là, tout les regards des adultes se tourner vers elle du coin de l'œil. Chrislé finit par émettre un soupir, reposant ses couverts avec calme, fixant avec des yeux vides son frère.

"Ma fille est parfaite, je ne vois pas pourquoi je devrais la faire suivre.
_Allons Chrislé, continua Benjamin, le troisième fils de cette famille, calme toi … enfin … même si elle est née comme ça, elle est un peu … étrange …
_Elle est totalement normale ! Ma fille est parfaite et je ne laisserais personne dire le contraire !
_Chrislé …
_Non ! Taisez vous ! Si vous ne l'acceptez pas je n'ai plus rien à vous dire !"

L'homme se leva avec violence, faisant tomber sa chaise derrière lui, allant vers la table des enfants d'un pas décidé pour prendre sa fille dans ses bras, laissant toute la famille dans la stupeur.

"Chrislé ! Tu es complètement fou, tu sais bien qu'à cause d'elle tu as perdu ta femme et regarde là ! elle n'est pas humaine, ta fille est maudite ! enfonça la grand-mère
_Elle ne l'ai pas ! Elle a quelque chose de spéciale, comme Mid et elle fera de grandes choses ! Un jour, vous verrez que vous avez tous eu tord !
_Chris, se leva brusquement la grand-mère de cette assemblée, si tu quittes ma maison maintenant, tu ne reviendras plus jamais.
_C'était mon intention !"

Avec une grande violence, la père de la petite Camille prit le sac contenant les affaires de sa fille et claqua la porte derrière lui. Ce jour là … brisa le lien qu'avait Chrislé et sa famille. Camille ne revit plus jamais ces gens même lorsqu'elle vécut avec sa tante …

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Camille fut coupée de sa rêverie en sentant quelque chose venir se glisser près d'elle. Rose lui avait tendu son calepin. la chef Kurasu se reprit très vite de ce douloureux souvenir. Comment pouvait-elle se rappeler de choses s'étant passé il y a 12 ans ? C'était vraiment n'importe quoi !

C'est incroyable le nombre de souvenirs que vos paroles ramènent à la surface de ma mémoire... .. Merci, chère Camille Kaonai... Cheffe du clan de la Vie, à juste titre.. "

Camille eut un petit rictus de la lèvre supérieur, comme une sorte de sourire. Sa façon à elle de sourire en fin de compte. Doucement, elle leva la tête vers la chef Tochi et la regarda sans dire un mot. Son invocation se mit à lécher la joue de sa maîtresse, laissant une nouvelle fois un mince filé de sang couler le long de sa joue.
Doucement, Camille essuya une nouvelle fois la joue de Rose, tout en lui répondant, sincèrement :

"Ma famille ne m'a jamais vraiment acceptée. Tu sais se qu'on dit ? … les yeux sont les reflets de l'âme et … je pense …"  

Camille s'arrêta un moment. Elle avait déjà entraîné Rose dans son jardin secret, mais confier ses peurs à cette dernière relevait plus que de la confiance, la seule personne qui puisse la comprendre à cette heure était Canna. Même si la Kaonai ne parlait pas de ses doutes et de ses craintes à sa cousine, elle savait que la blonde les connaissaient, les comprenaient, elles s'étaient toujours comprises sans avoir besoin de mots. Et cela restera toujours ainsi.

"Je pense que je ne suis pas prête à m'affronter moi-même …"    finit-elle par lâcher

C'était bien plus profond que ça pour Camille, ses yeux, ses cheveux … Même si elle avait hériter des traits du visage de son père, aucun de ses parents n'avait des anomalies pareilles !
Le problème n'était pas de s'affronter soi-même mais bien de s'accepter soi-même, elle avait peur de voir un monstre si elle se regardait, si elle se montrait au autre, un alien enduit d'une malédiction, un démon …

"Toi aussi Rose, tu me rappelles beaucoup de choses …"  

Même si c'étai d’affreux souvenirs, Camille arrivait encore à se souvenir de la voix, des yeux, de la chaleur de son père, et ça, ça la rendait heureuse.
La demoiselle se leva, sans geste brusque et alla prendre une grande feuille de papier A3, et un morceau de fusain avant de revenir s'asseoir devant la belle Tochi, lui demandant froidement mais avec un soupçon de timidité :

"Dis moi, tu accepterais que je fasse ton portrait ? …"  
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 Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose] Empty
MessageSujet: Re: Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose]    Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose] EmptyDim 22 Déc 2013 - 19:52

- Je pense … que nous avons cette pensée en commun. J'ai appris d'une expérience récente que je n'étais pas faite pour une vie de …

La Silencieuse regarda son interlocutrice de la même inexpression, la laissant chercher ses mots qu'elle devinait d'ores et déjà. Tueurs ? Assassins ? Meurtriers ? Guerre incessante ? ... Les mots étaient bien nombreux pour désigner cela... Mais auquel cas la Kurasu serait fortement déçue. Car Rose avait déjà un certain nombre de morts sur la conscience... Non, elle avait déjà tué. Et, de ses victimes désormais mortes, elle n'en avait aucune sur la conscience et pour une raison bien simple. Elle était loin de défendre la mort, mais défendait en revanche un autre de ses devises. La vraie justice passait avant tout...

Et si elle ne faisait que capturer les coupables, soit pour aider son frère, soit pour des affaires personnelles, elle évitait toujours de les tuer. Mais parfois, les choses n'étaient pas aussi simples et elle était obligée de tuer. Cela arrivait... Une fois, une seule et unique fois, c'était carrément les Juges qui avaient ordonné la mort du coupable et à la demande du meurtrier, Rose l'avait réduit en charpie. Et oui, notre fleur est bien paradoxale et il est impossible de dire pourquoi elle prône autant la vie alors qu'elle peut tout aussi bien tuer sans aucun scrupule. C'est là-dessus que Camille poursuivit sa prise de parole.

- Ce ne serait pas des paroles justes, mais je vais appeler cela une "vie de guerre". Nous sommes des personnes comme les autres, et je me demande encore pourquoi les problèmes se règlent avec les poings et non pas avec des conversations …

Rose saisit son calepin et y écrivit avec sa célérité étonnante et particulièrement vive, laissant derrière son scriptorium une écriture plus que soignée et arabesquiale. Encore une fois, elle préférait lui répondre sur l'instant, et lui donner l'ensemble de ses réflexions plus tard. Peut-être qu'elle sera amenée à changer ses mots suivant ce que la Bleutée allait dire ou faire. Et puis... il était bien connu que Rose était le genre de personne qui anticipait vingt coups et frappait trois fois avant que son adversaire n'esquisse un geste. Là, c'était exactement pareil... Si ce n'est qu'il n'y avait ni adversaire, ni coups, seulement une observation rigoureuse de ce qui l'entourait.

Le soupir de la Kaonai ne lui avait pas du tout échappé, et n'aurait pas pu de toutes évidences. Et le fait qu'elle reprenait sa lecture non plus, à vrai dire. Rose sentit, en revanche, son portable vibrer, et elle ne fit que faufiler une main le long de sa cuisse et éteignit la machine aussitôt, sans plus de cérémonie. La vibration était plus que discrète, mais dans le silence total de la pièce, avait pu être perceptible. D'un geste tout aussi paradoxal, elle sortit le portable de sous sa robe noire, le posa au sol, et le fit glisser vers Sable pour qu'il l'allume. Lui disant mentalement de ne pas casser le crétin d'engin informatisé qui lui servait tout de même beaucoup.

Camille choisit ce moment pour commenter à nouveau les écrits de Rose, et cette dernière nota immédiatement après ses réactions philosophiques, dans la plus grande inexpression, aux dires de la Kurasu.

- Je ne crois pas que ce soient de belles paroles, si elles viennent du cœur …

Les yeux couleur sable de rose prirent une teinte gris acier, un tel gris que ses iris semblaient vraiment être de l'acier. Qu'est-ce que cela signifiait... ? Ni plus ni moins que notre rose des sables était amusée. Mais son inexpression chronique ne laissa nullement voir ce détail, quant à la couleur de ses yeux, encore fallait-il connaître la signification de chaque couleur avant de dire quoi que ce soit. Et malheureusement... Le guide " Code Couleur des Yeux de Rose Nihrai " n'existait pas encore et n'existera, de toutes évidences, jamais.

Camille prit une pause dans sa lecture, respirant un grand bol d'air avec lenteur et l'expirant de la même manière. La couleur des yeux de la jeune fleur ne changea pas, étant toujours aussi amusée par et la situation et le contexte et ce que lui donnait à voir la froide et calme Cheffe des Kurasu. Rose écrivit sur une feuille à part ce qu'elle ressentait, à savoir que Camille faisait raviver dans sa mémoire une trop grosse quantité de souvenirs et reprit sur l'autre feuille le fil de ses réflexions quand Sable l'interpella mentalement pour lui dire qu'il craignait que la roche qui le constitue n'écharpe la technologie tactile.

Rose se détourna alors de son calepin et de ses feuilles pour allumer son portable et voir le message qui lui était envoyé. Qui était un message de Yoru, son crétin de frère, disant qu'il n'aimait pas du tout les Mikaris qui étaient... " SO MUCH PAS DES BISOUNOURS DU TOUT " et que de toutes façons, le chef des Mikaris avait un corps tout osseux et " PAS CLASSE DU TOUT MÊME SI NOE SE REVENDIQUAIT D'UNE BEAUTE IMPECCABLE QUI ETAIT FAUSSE MAIS EN FAIT QUI ETAIT SO TROP DEMASIADO VRAIE ". Rose crut se crever les yeux quand elle lut une quantité " SO MUCH ", comme disait son frère, de majuscules et Sable ne fit que rire mentalement.

Les yeux de Rose étaient repassés à cette couleur sable habituelle, et cette dernière lut la fin du message en sentant un léger mal de crâne poindre. Et lorsqu'elle lut que son frère avait été contacté par les " MECHANTS PAS BEAUX TOUT GENTILS COMME DES BISOUNOURS TROP MIGNOOOON DE JUGES PAS JUSTES ", elle se demanda si le seul point commun entre elle et son frère, leurs pouvoirs mis à part, n'était pas qu'ils était tout deux paradoxaux. Même si Rose était un paradoxe plus compliqué à saisir que son frère... Mais cela n'était qu'un détail. La Cour de Justice Indonésienne avait besoin de lui, et il repartait le lendemain pour Jakarta.

Un si court séjour à Seikoku... La jeune fleur se demanda si son frère n'allait pas mourir pour échapper ainsi de ce lycée pas net dont les Boss devaient être encore moins nets que les Mikaris. C'est dire à quel point ils n'étaient pas nets dans ce pensionnat de fous furieux ou d'expressifs naïfs ou d'inexpressifs calmes et froids, ou d'adolescents avec des pouvoirs plus simplement. Enfin bon, le résultat était le même... Mais Rose ne pouvait porter un jugement pareil sur des personnes et sur la véritable institution qu'était Seikoku, avec le très peu d'informations qu'elle avait...

Mais, en revanche, elle reçut un message du même numéro que celui qui l'avait dérangé en plein dans sa nuit réparatrice. En lisant le message, le regard que Rose et Sable échangèrent furent d'une compréhension totale. Ils devraient aller s'acheter un peu de nourriture locale, mais... de la bonne nourriture "locale", tâche qui s'avérait d'ores et déjà difficile. Elle reçut un troisième message de cet hurluberlu qui se faisait passer pour le chef des majordomes, soit Gatot, et là, la décision était prise. Ils allaient faire quelques courses en ville. Les Nihrais étaient certes de nobles personnes, dans plusieurs sens du terme, en plus de faire parti de la royauté javanaise, mais il y avait un bon nombre de choses qu'ils faisaient eux-mêmes, dans la mesure du possible.

Pour se donner une contenance, les traits inexpressifs de Rose n'ayant nullement changés, elle fit glisser son calepin près de la Bleutée. Rose remarqua très vite le petit rictus de la lèvre supérieure, comme une sorte de sourire, que Camille eut en lisant la simple et succincte prise de paroles écrites de Rose. Alors que Camille levait sa tête vers la Cheffe des Tochis, cette dernière sentit de nouveau la langue rugueuse et rocheuse de Sable sur sa joue. Camille voulut essayer en douceur, une nouvelle fois, d'essuyer le sang qui gouttait de son menton pour tomber avec superbe sur le bras de la Silencieuse.

Cette dernière empêcha à Camille d'esquisser un geste dans l'intention de faire cesser le léger flot de sang. Qui apaisait étrangement la Tochi, bien que cela ne soit pas montré par son inexpression à toutes épreuves. Inexpression qui ne l'avait jamais quittée, qui ne la quittait pas, et ne la quitterait sans aucun doute jamais. Rose tenait d'une manière douce le poignet de la Kaonai, et en secouant une seule fois sa tête de gauche à droite, poussa la main de la Bleutée hors de portée du visage floral. Ceci n'empêcha pas la Kurasu de répondre de manière sincère à ce que lui avait offert la Tochi.

- Ma famille ne m'a jamais vraiment acceptée. Tu sais ce qu'on dit ? … les yeux sont les reflets de l'âme et … je pense …

L'arrêt de Camille laissa Rose dans son inexpression la plus profonde et la plus impénétrable. Vraisemblablement, la Kaonai devait avoir une basse estime d'elle-même, ou bien une confiance en elle fragile. Une fragilité où reposait, sans aucun doute, toute la force de la Kurasu. Sans aucun doute... ? Naturellement, la force est dans la fragilité, et l'inverse également vrai, il ne peut en être autrement. Harmonie. Harmonie... Camille reprit la parole, devant une Rose inexpressive.

"- Je pense que je ne suis pas prête à m'affronter moi-même …", finit-elle par lâcher.

Rose nota qu'avec ces simples mots, Camille devait, sans aucun doute, avoir tellement été considérée comme un monstre qu'elle se mettait elle-même à le penser, ou tout du moins à penser avoir été traitée comme une odieuse monstruosité. Conséquence de quoi, elle doutait de ses propres capacités, elle n'avait pas confiance en elle, elle était d'une fragilité vulnérable... Et bon dieu, d'une vraie et belle force, immanquablement. Il se dégageait d'elle une aura épreinte d'une telle magnificence qu'il était impossible d'affirmer que la Kaonai était trop fragile au point de pouvoir la casser en mille morceaux facilement. La preuve était son aveu, témoin d'acceptation et donc de la vraie puissance.
La Silencieuse restait totalement inexpressive mais jaugea Camille que de plus près, bien qu'elle n'ait esquissé aucun geste. A l'évidence, son corps ne montrait pas tous les muscles qu'elle pouvait avoir.

Tout comme la finesse et les traits délicats de Rose ne montraient pas la force de ses muscles. E les cheveux bleu-mauve, presque indigo, illuminaient de beauté Camille Kaonai là où Rose trouvait les yeux de la Kurasu plus magnifiques encore que sa chevelure. ... Mais visiblement... Ce n'était pas le cas de la Cheffe des Kurasu qui changea de sujet.

- Toi aussi Rose, tu me rappelles beaucoup de choses …

Les yeux couleur sable de Rose devinrent alors très étranges. La couleur sable était plus lumineuse, moins ombragée. Et on aurait dit que ses yeux donnaient un spectacle de tempête de sable immobile... Sur fond de couleur sable ( iris ) et sur fond noir ( pupille ). Chose qui pouvait sembler troublante, mais ce changement ne signifiait qu'une chose ; elle commençait à apprécier la Cheffe des Kurasus.  Voilà que ses yeux passaient dans leur mode de la " tempête de la fin d'une indifférence totale sur une inexpression qui reste toutefois inchangée ", à présent. Rien que ça... La demoiselle bleue et noire se leva et alla prendre une grande feuille de papier A3, et un morceau de fusain avant de revenir s'asseoir devant la Silencieuse, lui demandant froidement mais avec un soupçon de timidité :

- Dis moi, tu accepterais que je fasse ton portrait ? …

Rose relut tout ce qu'elle avait marqué sur son calepin, réordonna sa réponse en gommant tout petit à petit et hésita à arracher de nouveau les feuilles noircies. Inexpressive, elle ne le fit pas, au vu de tout ce qu'elle avait écrit avec les changements opérés. Elle décida cela dit de se relire une seconde fois, changeant de temps à autres des mots ou de simples lettres. Elle tendit son portable à Sable en lui demandant brièvement, et mentalement, d'aller le troquer contre son ordinateur portable qui reposait sur une de ses étagères, près de ses fioles, dans sa chambre. Puis, seulement après tout cela, elle tendit son calepin à Camille qui devait attendre la réponses à sa dernière question.

" C'est avec un grand plaisir que j'accepterais que vous fassiez mon portrait, Camille Kaonai, et ce serait un honneur, sincèrement... Hm.. Pour le reste... Procédons dans l'ordre de chacune de vos prises de paroles, voulez-vous... ?

... Nous avons besoin de notre contraire absolu, Camille, quelque soit sa place pour nous. Petit ami, meilleur ami, membre de notre famille, honorable personne faisant parti de notre cercle de proches, ami(e)s... Je suis une personne qui prône l'harmonie, la vraie Harmonie, l'Harmonie qui peut parfois être cruelle... Mais n'oublions pas que, malheureusement pour certains, dans l'Harmonie se trouve le Chaos... J'ai moi-même besoin de mon contraire absolu qui est mon frère.

Très... excentrique, qui a tendance à hurler partout, c'est un vrai gamin doublé d'une tête de mule triplé d'un véritable téméraire au crâne brûlé... Mais voyez-vous... Il est un excellent stratège et peut se montrer très calme. Même si son caractère puéril reviendra très vite au galop, il a un cœur en or et il est d'une bonté incommensurable. Et pourtant... Il a été reçu parmi les Mikaris à Seikoku... Et je viens d'apprendre qu'il doit repartir pour une affaire judiciaire chez nous. Et... je m'inquiète un peu pour son sort... Vu qu'on dit que ceux qui partent de Seikoku disparaissent comme par magie...

Et justement, nous en venons au deuxième point de cette conversation, qui me tient particulièrement à cœur. Et autant vous prévenir vous allez me trouver... Paradoxale, si ce n'est cruelle, dans mes propos... Je préfère que cela soit, cependant, clair dès le départ. Même si... Je partage totalement votre avis, Camille. Je ne sais pas pourquoi les conversations ne sont pas vraiment privilégiés, pourquoi la propagande et tous ces mensonges des politiques et diplomates prétendent le contraire. Pourquoi la violence prime avant tout ? Vous dire que je n'ai aucune réponse à cela serait mentir... Autant aborder le point épineux.

La mort. La Mort. Pourquoi la violence écrase les pouvoirs de la conversation, une conversation saine et calme ? Parce que ceux qui se disent être les plus forts veulent écraser les autres et se débarrasser de tous ceux qui les gênent, soit trop, soit qui sont dans leurs pattes. Il y a de quoi avoir la nausée quand on tue quelqu'un... Et là-dessus, vous pouvez me croire. Même si la personne qu'on tue n'est qu'un meurtrier ayant commis x et y crimes les plus odieux les uns que les autres, tuer quelqu'un de cet acabit, c'est se mettre à son niveau de tuerie et à devenir par extension un meurtrier lâche mais surtout stupidement idiot. Et pourtant, je suis incapable de blâmer ces meurtriers, voyez-vous. Parce que sans eux... Pas d'équilibre, pas d'harmonie.. Mais si ils sont trop à agir ainsi... Pas d'équilibre, pas d'harmonie...

Dans notre société, et plus encore, dans la nature animale ( oui, les humains sont certes des animaux doués de conscience et plus intelligents, ils n'en sont pas moins des animaux, animaux au sens noble du terme... seulement pour certains d'entre nous qui, pour le plus grand malheur de l'humanité, ne sont que trop peu nombreux ) et aussi végétale, c'est le plus fort qui règne et écrase. " La loi du plus fort est toujours la meilleure ", nous a dit Mister La Fontaine, et cela illustre bien mes propos. Le Chaos de la violence règne, l'Harmonie de la parole est méprisée. Pour prouver le contraire, il faut prouver les bienfaits d'une conversation, et il faut savoir esquiver et éviter autant que possible la violence. Même si... si des imprévus peuvent toujours arriver...

Vous savez, Camille... J'ai déjà connu l'expérience nauséabonde qu'est de tuer quelqu'un. Nauséabonde car j'ai cru que la nausée que je ressentais à chaque fois menaçait de jaillir hors de mes lèvres. C'est cruel de dire cela, mais une sensation de plénitude descendait aussi sur moi, à chaque fois. J'aidais mon frère dans ses opérations juridiques impossibles, et à chaque fois je coinçais les coupables en un seul coup. Et parfois, des imprévus arrivaient... Le coupable trouvait la mort. Je faisais mon possible pour les sauver, mais parfois, cela était inutile. Si ce sentiment de plénitude descendait sur moi, c'est dû à l'adrénaline et au stress d'arrêter de nouveau un coupable. Mais croyez-moi. La nausée s'avérait être la plus forte. ... Dans ces cas-là..

Pensez ce que vous voulez de ce que je viens de vous dire... Et ce que je vais vous dire. La vengeance m'a fait commettre des folies, Camille. Des vraies folies, dont certaines que j'ai trouvées magnifiques. Et pourtant... C'est une expérience à prendre pour s'assagir et ne plus jamais ressentir un tel sentiment. Le tribut est lourd à payer, mais c'est ainsi... Le vrai problème, chère Soigneuse, réside dans le fait que beaucoup prétextent agir comme je viens de vous le décrire pour justifier des crimes ou des méfaits plus impardonnables les uns que les autres. En plus de cela, beaucoup usent de la parole comme un venin mortel pour manipuler, tuer, voler, bref, user de violence à diverses échelles... La parole, Camille, est utilisée à de mauvaises fins, là réside tout le problème, tout le nœud compliqué qui explique que la violence est privilégiée. Et en passant... C'est une des raisons de mon silence perpétuel.

Un vrai paradoxe, ce que je viens de dire, mais... C'est ainsi. Quant à vos mots suivants... Ils répondent de plus à votre question. Les paroles venant du cœur ne sont pas utilisées, ou alors... pas du tout assez. Les masques, belle Kaonai. Les apparences... ne permettront jamais quelqu'un de passer au travers de cette carapace pour découvrir le vrai fond d'une personne qui se cache lâchement derrière une personnalité mensongère qu'il s'est forgé avec le temps ou parfois le vécu voir même les deux. Vous m'avez offert une partie de votre jardin secret, je vous offre une partie du mien ; je suis un paradoxe, je suis Harmonie et Chaos, au péril de ce que cela peut signifier...  Alors autant vous dire d'avance certaines choses, belle Kurasu...

Les yeux sont le reflet de l'âme ?... En ce cas, votre âme est absolument magnifique. Un grand sage m'a appris que... hm... Accepter que l'on ne peut pas tout avoir, que certaines choses échappent à notre contrôle, accepter tout cela, et bien plus encore, est un signe et de force et que nous seront amenés à nous surpasser. Dans votre cas, cela signifie que vous serez amenée à vous affronter vous-même... Et que vous découvrirez un véritable trésor. C'est cette même personne qui m'a révélé qu'il faut avoir confiance en soi, avoir conscience et accepter notre existence telle qu'elle est avant de pouvoir faire quoique ce soit d'autre correctement. Avoir une base solide de notre existence, une base forte mais pas moins fragile. Je partage son avis... quand il m'a révélé que le vrai secret de la force..

C'est d'avouer être faible et que certaines choses nous dépassent, souvent de très très haut...
De plus... Vos yeux sont un ciel parsemé de nuages... Le ciel est une force, une vraie et belle force, tout comme les nuages sont une vraie et belle faiblesse. Ce qui veut dire qu'il en serait de même pour votre âme. Pour moi, cela signifie que vos yeux sont les plus magnifiques, car riches en beauté et en promesses de toujours s'améliorer et d'aller toujours plus loin... Les cacher derrière votre frange prouve que vous avez besoin de prendre des appuis, de prendre conscience de tout cela... Riches en promesses, voyez-vous... Ah, voilà qu'une inconnue vous jette un froid dans le dos et vous conseille...

Ne prenez pas mal mes paroles, j'écris juste ce que je sais être l'exact reflet de ce que je ressens.. Camille ? Ayez confiance en vous...

En ce cas, notre rencontre est un vrai... Hm... Resurgissement de nos souvenirs les plus ou moins enfouis dans notre mémoire... C'est toujours bon à prendre, je suppose, car cela nous permet de nous souvenir de réminiscences importantes pour ne pas nous effondrer et pour nous remettre sur le droit chemin si nous nous sommes égarés en cours de route... Ce n'est pas plus mal, vous ne croyez pas... ?

Merci... Camille Kaonai, Cheffe des Kurasus..
"

Pendant que Camille lisait, Sable fit une entrée triomphale et souple dans la salle, avec, dans son bec, l'ordinateur de notre rose des sables et le chargeur de la machine. Rose se leva pour aller le brancher, ouvrit son ordinateur, et aussitôt, se mit à taper à une vitesse ahurissante. Quand, soudainement, ce fut Sable qui l'interrompit mentalement, stoppant ainsi le geste de la jeune fleur qui était de taper sur la touche "entrée" pour mettre à exécution son programme.

Tu es bête ou quoi ?! Pourquoi tu ne pirates pas son ordi directement, tu as son IP, non ?

Rose enfonça ladite touche "entrée", et bien qu'elle soit restée totalement inexpressive, Sable avait clairement entendu combien le mental de son invocatrice se moquait gentiment de lui. Tout en tapant, la jeune fille finit par révéler ce qu'elle était en train de faire et pourquoi son invocation se trompait sur toute la ligne.

Tu me déçois, mon joli chaton... Enfin, tu sais très bien que je n'ai pas son IP, et que je suis en train d'activer mon petit cheval de Troie... Encore faut-il qu'il ouvre sa messagerie...

Elle continua de taper sur les touches de son clavier, avant d'avoir une vérification visuelle que la personne qu'elle piratait actuellement n'était pas des plus futées et avait ouvert son e-mail piégé. Elle entama ses recherches dans les archives de l'ordinateur, usant de méthodes les plus illégales les unes que les autres pour dénicher ce qu'elle souhaitait...

Et elle tomba à plusieurs reprises sur des dossiers à décrypter. Elle sauvegarda les données de son ordinateur et décrypta les dossiers concernés. Deux seulement échappèrent au décryptage, et elle les enregistra dans son ordinateur après avoir opéré quelques mesures de sécurité. Sable grogna mentalement et s'apprêtait à montrer son désaccord sur cette manœuvre, mais Rose le coupa mentalement avant même qu'il ne formule sa pensée dans l'esprit de notre Inexpressive.

Et ne me dis surtout pas que je suis sans défense... Le Dragon Doré est un logiciel suffisamment performant pour défendre mon ordi des hackers de son gabarit.

Après avoir fait tout ce qu'elle souhaitait, elle débrancha son ordinateur et le ferma, et replaça le tout entre le bec de Sable d'un geste significatif. Camille avait dû terminer sa lecture depuis le temps, et aucune de ses réactions n'avaient échappé à Rose qui les avaient toutes notées et commentées, sans exception, de son main gauche pendant que la droite avait volé sur le clavier de touches. Elle prit une nouvelle feuille, et après que son invocation soit partie en ayant failli massacrer l'encadrement de la porte cette fois-ci, elle écrivit simplement un poème, avec une note en dessous, et tendit le tout à Camille.

" J'aurais aimé être joyeuse
Vivre la vraie gaieté, être heureuse

Tant de choses que j'ai recherchées
Et que je trouve arrachées

J'aurais aimé une autre enfance
Sans mensonges ni violences

Sans ces procès familiaux
Et voir ces plaidoiries aux fourneaux

J'aurais aimé avoir cette joie de vivre
Et ne pas avancer sur ce terrain de givre

J'aurais aimé trop de choses
Comme voir la vie en rose

J'aurais aimé, à un point inimaginable
Ne pas être celle que je suis, à cette table...

Et malgré ces plaies du passé rouvertes
Je continue d'avancer, certes, certes

Mais j'aurai tant aimé, à compter de ce soir
De ne plus jamais voir la vie en noir.

Ce poème s'intitule Sombres Douleurs, que j'ai écrit lorsque j'avais douze ou treize ans... Je peux vous dire ceci, Camille Kaonai.. J'aurais aimé, à cette époque comme aujourd'hui, beaucoup de choses... Mais je n'en ai ni accompli une seule, ni oublié une seule, car toutes les expériences forgent et vous apprennent quelque chose, toutes sans exception, et le vrai gâchis c'est ne pas profiter de ce cadeau.. Qui nous permet d'écarter les doutes, de prendre confiance et surtout d'apprendre, d'Apprendre vraiment...
"

Après ce déferlement d'écriture, l'inexpressive et silencieuse Tochi s'assit de nouveau en seiza face à une Kurasu froide et calme, et l'observa toujours autant qu'avant de ses yeux qui étaient encore dans leur mode étrange.

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MessageSujet: Re: Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose]    Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose] EmptySam 27 Déc 2014 - 23:49

"Dis moi, tu accepterais que je fasse ton portrait ? …"  

La silencieuse écrivit ses réponses suite au monologue de la chef Kurasu. Camille ne chercha pas à les découvrir avant l'heure et regarde la demoiselle tendre son téléphone à son invocation avant que ce dernier ne disparaisse. La Kaonai ne posa pas de question, laissant la belle silencieuse à ses écris. Cette dernière semblait se relirent plusieurs fois, Camille pensa un instant que c'était un peu de la triche de pouvoir changer ses dires, alors qu'à l'oral, c'était impossible de rayer un mot qu'on a pu malencontreusement sortir. En même temps, Camille aussi trichait dans ce sens, vu qu'elle ne parlait que très peu et elle avait l'impression de n'avoir jamais autant de parler de sa vie avec Rose.
Après un moment, Camille pus enfin découvrir les écris de sa camarade :

" C'est avec un grand plaisir que j'accepterais que vous fassiez mon portrait, Camille Kaonai, et ce serait un honneur, sincèrement... Hm.. Pour le reste... Procédons dans l'ordre de chacune de vos prises de paroles, voulez-vous... ?

... Nous avons besoin de notre contraire absolu, Camille, quelque soit sa place pour nous. Petit ami, meilleur ami, membre de notre famille, honorable personne faisant parti de notre cercle de proches, ami(e)s... Je suis une personne qui prône l'harmonie, la vraie Harmonie, l'Harmonie qui peut parfois être cruelle... Mais n'oublions pas que, malheureusement pour certains, dans l'Harmonie se trouve le Chaos... J'ai moi-même besoin de mon contraire absolu qui est mon frère.

Très... excentrique, qui a tendance à hurler partout, c'est un vrai gamin doublé d'une tête de mule triplé d'un véritable téméraire au crâne brûlé... Mais voyez-vous... Il est un excellent stratège et peut se montrer très calme. Même si son caractère puéril reviendra très vite au galop, il a un cœur en or et il est d'une bonté incommensurable. Et pourtant... Il a été reçu parmi les Mikaris à Seikoku... Et je viens d'apprendre qu'il doit repartir pour une affaire judiciaire chez nous. Et... je m'inquiète un peu pour son sort... Vu qu'on dit que ceux qui partent de Seikoku disparaissent comme par magie...

Et justement, nous en venons au deuxième point de cette conversation, qui me tient particulièrement à cœur. Et autant vous prévenir vous allez me trouver... Paradoxale, si ce n'est cruelle, dans mes propos... Je préfère que cela soit, cependant, clair dès le départ. Même si... Je partage totalement votre avis, Camille. Je ne sais pas pourquoi les conversations ne sont pas vraiment privilégiés, pourquoi la propagande et tous ces mensonges des politiques et diplomates prétendent le contraire. Pourquoi la violence prime avant tout ? Vous dire que je n'ai aucune réponse à cela serait mentir... Autant aborder le point épineux.

La mort. La Mort. Pourquoi la violence écrase les pouvoirs de la conversation, une conversation saine et calme ? Parce que ceux qui se disent être les plus forts veulent écraser les autres et se débarrasser de tous ceux qui les gênent, soit trop, soit qui sont dans leurs pattes. Il y a de quoi avoir la nausée quand on tue quelqu'un... Et là-dessus, vous pouvez me croire. Même si la personne qu'on tue n'est qu'un meurtrier ayant commis x et y crimes les plus odieux les uns que les autres, tuer quelqu'un de cet acabit, c'est se mettre à son niveau de tuerie et à devenir par extension un meurtrier lâche mais surtout stupidement idiot. Et pourtant, je suis incapable de blâmer ces meurtriers, voyez-vous. Parce que sans eux... Pas d'équilibre, pas d'harmonie.. Mais si ils sont trop à agir ainsi... Pas d'équilibre, pas d'harmonie...

Dans notre société, et plus encore, dans la nature animale ( oui, les humains sont certes des animaux doués de conscience et plus intelligents, ils n'en sont pas moins des animaux, animaux au sens noble du terme... seulement pour certains d'entre nous qui, pour le plus grand malheur de l'humanité, ne sont que trop peu nombreux ) et aussi végétale, c'est le plus fort qui règne et écrase. " La loi du plus fort est toujours la meilleure ", nous a dit Mister La Fontaine, et cela illustre bien mes propos. Le Chaos de la violence règne, l'Harmonie de la parole est méprisée. Pour prouver le contraire, il faut prouver les bienfaits d'une conversation, et il faut savoir esquiver et éviter autant que possible la violence. Même si... si des imprévus peuvent toujours arriver...

Vous savez, Camille... J'ai déjà connu l'expérience nauséabonde qu'est de tuer quelqu'un. Nauséabonde car j'ai cru que la nausée que je ressentais à chaque fois menaçait de jaillir hors de mes lèvres. C'est cruel de dire cela, mais une sensation de plénitude descendait aussi sur moi, à chaque fois. J'aidais mon frère dans ses opérations juridiques impossibles, et à chaque fois je coinçais les coupables en un seul coup. Et parfois, des imprévus arrivaient... Le coupable trouvait la mort. Je faisais mon possible pour les sauver, mais parfois, cela était inutile. Si ce sentiment de plénitude descendait sur moi, c'est dû à l'adrénaline et au stress d'arrêter de nouveau un coupable. Mais croyez-moi. La nausée s'avérait être la plus forte. ... Dans ces cas-là..


Camille eut un soupire devant la vérité. Elle avait relever plusieurs fois la tête lorsque l'invocation de Rose revint. Un ordi dans le bec. La chef Tochi semblait être callé en informatique vu à quelle vitesse elle tapait frénétiquement dessus.
Curieuse mais respectueuse, Camille décida de ne pas demandait se que faisait sa camarade et continua sa lecture.

"Pensez ce que vous voulez de ce que je viens de vous dire... Et ce que je vais vous dire. La vengeance m'a fait commettre des folies, Camille. Des vraies folies, dont certaines que j'ai trouvées magnifiques. Et pourtant... C'est une expérience à prendre pour s'assagir et ne plus jamais ressentir un tel sentiment. Le tribut est lourd à payer, mais c'est ainsi... Le vrai problème, chère Soigneuse, réside dans le fait que beaucoup prétextent agir comme je viens de vous le décrire pour justifier des crimes ou des méfaits plus impardonnables les uns que les autres. En plus de cela, beaucoup usent de la parole comme un venin mortel pour manipuler, tuer, voler, bref, user de violence à diverses échelles... La parole, Camille, est utilisée à de mauvaises fins, là réside tout le problème, tout le nœud compliqué qui explique que la violence est privilégiée. Et en passant... C'est une des raisons de mon silence perpétuel.

Un vrai paradoxe, ce que je viens de dire, mais... C'est ainsi. Quant à vos mots suivants... Ils répondent de plus à votre question. Les paroles venant du cœur ne sont pas utilisées, ou alors... pas du tout assez. Les masques, belle Kaonai. Les apparences... ne permettront jamais quelqu'un de passer au travers de cette carapace pour découvrir le vrai fond d'une personne qui se cache lâchement derrière une personnalité mensongère qu'il s'est forgé avec le temps ou parfois le vécu voir même les deux. Vous m'avez offert une partie de votre jardin secret, je vous offre une partie du mien ; je suis un paradoxe, je suis Harmonie et Chaos, au péril de ce que cela peut signifier...  Alors autant vous dire d'avance certaines choses, belle Kurasu...

Les yeux sont le reflet de l'âme ?... En ce cas, votre âme est absolument magnifique. Un grand sage m'a appris que... hm... Accepter que l'on ne peut pas tout avoir, que certaines choses échappent à notre contrôle, accepter tout cela, et bien plus encore, est un signe et de force et que nous seront amenés à nous surpasser. Dans votre cas, cela signifie que vous serez amenée à vous affronter vous-même... Et que vous découvrirez un véritable trésor. C'est cette même personne qui m'a révélé qu'il faut avoir confiance en soi, avoir conscience et accepter notre existence telle qu'elle est avant de pouvoir faire quoique ce soit d'autre correctement. Avoir une base solide de notre existence, une base forte mais pas moins fragile. Je partage son avis... quand il m'a révélé que le vrai secret de la force..

C'est d'avouer être faible et que certaines choses nous dépassent, souvent de très très haut...
De plus... Vos yeux sont un ciel parsemé de nuages... Le ciel est une force, une vraie et belle force, tout comme les nuages sont une vraie et belle faiblesse. Ce qui veut dire qu'il en serait de même pour votre âme. Pour moi, cela signifie que vos yeux sont les plus magnifiques, car riches en beauté et en promesses de toujours s'améliorer et d'aller toujours plus loin... Les cacher derrière votre frange prouve que vous avez besoin de prendre des appuis, de prendre conscience de tout cela... Riches en promesses, voyez-vous... Ah, voilà qu'une inconnue vous jette un froid dans le dos et vous conseille...

Ne prenez pas mal mes paroles, j'écris juste ce que je sais être l'exact reflet de ce que je ressens.. Camille ? Ayez confiance en vous...

En ce cas, notre rencontre est un vrai... Hm... Resurgissement de nos souvenirs les plus ou moins enfouis dans notre mémoire... C'est toujours bon à prendre, je suppose, car cela nous permet de nous souvenir de réminiscences importantes pour ne pas nous effondrer et pour nous remettre sur le droit chemin si nous nous sommes égarés en cours de route... Ce n'est pas plus mal, vous ne croyez pas... ?

Merci... Camille Kaonai, Cheffe des Kurasus.. "



Rose était une perle de vérité, c'était à la fois merveilleux et à la fois horrible. Sans répondre quoique se soit, Camille commença à griffonner sur sa toile. Rose avait quelque chose d'étrange qu'elle voulait illustrer, quelque chose qu'elle voyait sans voir, qu'elle ne verrait qu'à la fin certainement.
Camille posa le calepin de Rose devant sa propriétaire et attendit, sentant que Rose n'avait pas fini de lui dévoiler une autre vérité. Et Camille fit bien d'attendre puise que Rose lui donna a nouveau des écrits.

" " J'aurais aimé être joyeuse
Vivre la vraie gaieté, être heureuse

Tant de choses que j'ai recherchées
Et que je trouve arrachées

J'aurais aimé une autre enfance
Sans mensonges ni violences

Sans ces procès familiaux
Et voir ces plaidoiries aux fourneaux

J'aurais aimé avoir cette joie de vivre
Et ne pas avancer sur ce terrain de givre

J'aurais aimé trop de choses
Comme voir la vie en rose

J'aurais aimé, à un point inimaginable
Ne pas être celle que je suis, à cette table...

Et malgré ces plaies du passé rouvertes
Je continue d'avancer, certes, certes

Mais j'aurai tant aimé, à compter de ce soir
De ne plus jamais voir la vie en noir.

Ce poème s'intitule Sombres Douleurs, que j'ai écrit lorsque j'avais douze ou treize ans... Je peux vous dire ceci, Camille Kaonai.. J'aurais aimé, à cette époque comme aujourd'hui, beaucoup de choses... Mais je n'en ai ni accompli une seule, ni oublié une seule, car toutes les expériences forgent et vous apprennent quelque chose, toutes sans exception, et le vrai gâchis c'est ne pas profiter de ce cadeau.. Qui nous permet d'écarter les doutes, de prendre confiance et surtout d'apprendre, d'Apprendre vraiment... "


Ah si seulement … Si seulement Camille était normale, si seulement sa mère n'était pas morte alors elle était certaine que sa vie aurait été différente. En Bien ? ça aussi c'était une certitude. Mais si elle n'était pas se qu'elle était actuellement, comment aurait-elle protégé sa cousine ? Elle n'aurait pas eut assez de vigilance pour se protéger et la protéger dans un monde comme celui-ci.

"Je pense que nous nous ressemblons plus que nous le croyions avant cette rencontre, Rose Nihrai."

Puis à ses mots, Camille commença à griffonner sur son canson. Elle ne cherchait pas à représentait se que tout le monde voyait, mais justement, se que personne ne voyait, la vraie nature des choses et Rose, même inexpressive, devait l'être tout au fond d'elle, car même dénuée d'émotions, elle était une personne qui avait des sentiments, sinon elle n'aurait jamais pus réfléchir à toute ces choses de la vie. Quel était donc le vrai visage de Rose ?




[HS : désolée Rose .... mais c'est impossible pour moi de répondre à 4000 mots .... même avec tout le temps que la vie me réserve je n'y arrive pas, pardonne moi T_T]
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MessageSujet: Re: Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose]    Une petite entente entre Tochi et Kurasu ~ [PV : Rose] EmptyLun 5 Jan 2015 - 16:48

Un déluge de paroles, tel avait été le tournant que la conversation venait de prendre. L'inexpressive n'avait pas bougé, ou seulement pour l'échange silencieux qui s'était déroulé entre son invocation et elle-même. Elle s'était on-ne-peut plus ouverte à la Kaonai, parce qu'elle avait eu l'impression que la jeune Kurasu en avait fait autant ; et elle n'aimait pas recevoir sans donner en retour. C'est une notion qu'elle avait toujours pris en compte, le partage faisait parti de son éducation et ce n'était pas parce qu'elle était entrée dans un lycée de fous sanguinaires, pour beaucoup, que cela allait changer ses convictions et ses croyances les plus profondes. Lorsqu'elle rendit son ordinateur à Sable pour qu'il le ramène dans sa chambre, une douce inquiétude s'était emparé de son coeur. Et pourtant, il était impossible de s'en apercevoir.

Ses lourdes barrières mentales ne bougeaient pas, son inexpression ne bougeait pas, autant dire que la jeune fleur n'avait pas bougé depuis que son postérieur était par terre. Et puis, Camille était en train de faire son portrait, il valait mieux qu'elle ne bouge pas. Elle était consciente que ce qu'elle avait écrit était, à défaut d'être cruel, très dur. Cru, surtout. Et pour une personne comme l'Indigo qui semblait autant apprécier la Vie... Cela n'était pas chose aisée que de reconnaître la vérité que Rose lui offrait. Sa vérité et non la vérité... Les soupirs de la peintre parvinrent à ses oreilles, mais elle ne bougea pas pour autant. Elle hésita à écrire, mais à défaut, elle se contenta de suivre des yeux le mouvement du fusain, qui ondulait sur le papier canson grâce à cette artiste aux yeux magnifiques...

La Tochi aurait beaucoup donné pour revoir ces yeux, véritable ciel aux nuages blancs. Elle avait été sincère quand elle lui avait écrit que ce ciel était sa force, ces nuages sa faiblesse. Pourtant... Malgré sa courte vie, elle en avait suffisamment appris pour savoir quelles étaient ses deux forces, à elle, Rose Nihrai. Elle ne cessait d'apprendre, et elle arrivait à transformer ses faiblesses en forces indestructibles. D'où le fait que, aux yeux de beaucoup, elle était mystérieuse. Et, aux yeux de ceux qui avaient pu se battre contre elle, elle paraissait intouchable. Même si vous lui portez un coup qui devrait être fatal, elle s'en servira comme une force, et ce que vous croyiez être une faiblesse pourrait vous tuer de la plus abominable des façons.

Le plus compliqué à comprendre chez notre rose des sables, c'était le fait qu'elle se montrait sans aucune pitié avec ses adversaires, sanguinairement meurtrière, tout en étant d'une philosophie qui prônait la conversation, une philosophie se basant sur le pacifisme. Le tout en restant d'une inexpression impénétrable, avec des pensées et émotions inacessibles, bien gardées derrière une lourde barrière mentale. N'importe quel Kaminari ou Asuna s'y heurterait violemment, et se retrouverait incapable de pouvoir déchiffrer une seule pensée ou une seule émotion de la Cheffe des Tochis. Elle était proprement inexpressive. Pourtant... Oui, pourtant, elle avait énormément de faiblesses. Sauf que personne n'arrivait à les voir tant rien ne semblait l'atteindre, tant ses forces noircissaient tout le reste. ... Personne n'arrivait à les voir, parce que ses faiblesses étaient trop évidentes...

- Je pense que nous nous ressemblons plus que nous le croyions avant cette rencontre, Rose Nihrai.

Son regard étrange, qui montrait une véritable tempête de sable en mouvement se fit davantage étrange. Le sable de la tempête de ses yeux passa de doré à bleu cyan. La couleur de ses iris resta la même ; du sable doré. Que les deux Cheffes se ressemblaient plus qu'elles ne le pensaient avec cette rencontre... Son regard bien ancré dans les prunelles de Camille, cachées par la frange indigo de la Kurasu, la Tochi ne fit que bouger imperceptiblement le bras. Non pas pour saisir son stylo ou son calepin, mais pour lever sa main qui se posa avec une douceur démesurée sur la tête de la Soigneuse. Elle bougea enfin. Mais n'en fit pas plus. Elle ne voulait pas que son geste soit mal interprété, comme une espèce de fausse compassion du genre « tu n'as pas vécu ce que j'ai vécu ». C'était stérile, comme argument.

Ce geste signifiait seulement qu'elle était d'accord. Dans le fond, oui, les deux jeunes femmes devaient avoir des similitudes. Qu'elles avaient des différences, cela elles l'avaient déjà remarqué ; inutile de s'attarder sur cela. Quelles ressemblances ? Ce manque criard d'expression d'émotions. Certes, l'une exprimait de la froideur et l'autre une inexpression impénétrable, mais le résultat était le même ; elles n'extériorisaient pas sur leur visage ce qu'elles ressentaient. À quelques exceptions près pour Camille, certes. Cela traduisait forcément un blocage quelque part, dans le parcours de leur vie ou de leur développement intérieur, accentué par un caractère qui menait déjà à ce qu'elles étaient maintenant. L'indifférence de Rose était rapidement devenue une inexpression impitoyable, et la froideur actuelle de la Kaonai devait bien avoir ses bases également.

Oui... Elles devaient bien avoir des ressemblances... L'inexpression de notre fleur en corolle n'avait pas bougé, ses yeux étranges n'avaient pas changé. Elle retira sa main de la chevelure de Camille, se saisit de son calepin de son autre main et se remit à écrire, de la même écriture qu'avant, avec la même célérité, et avec les mêmes arabesques soignées. Rose devait bien le reconnaître ; il semblait bien qu'elles avaient pas mal de points en commun. Leur manière de les aborder était peut-être ce qui les rendait différentes. Ou alors leur vécu différent leur donnait un point de vue différent sur leurs ressemblances. Qui sait... ? Elle avait beau y réfléchir, Camille avait raison ; elles se ressemblaient toutes les deux. Oui. C'était diablement vrai et indéniable. Impossible de la contredire, en tous cas. Elle relut ce qu'elle avait écrit, et tendit son calepin à sa dessinatrice, sans la quitter des yeux, et en revenant sur sa position initiale. Le tout en bougeant le moins possible.

" ... Je le pense aussi.

Je suis enchantée de perpétuer la bonne entente entre nos deux clans, en ce cas. Vous semblez tenir à ce Shawn Silvernight, assez pour faire perdurer sa mémoire, et vous me semblez avoir un beau fond aussi...
"

Elle attendit que Camille ait fini de lire avant de récupérer son dû, mais ne bougea pas avant. Son calepin de nouveau en main, elle posa à côté d'elle. Sable revint alors, s'allongeant sur ses pattes derrière son ami, et posa sa tête sur l'épaule de celle-ci en frottant sa joue à la sienne. En l'éraflant et la faisant saigner de nouveau, ce à quoi elle n'accorda pas d'importance.

Merci, Sable...
Me remercier de t'apporter une mauvaise nouvelle ?
Te remercier pour ne pas me l'avoir caché, comparé à tes habitudes.


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